Lundi
après-midi, à l’arrière de la maison de repos « Le Sacré-Cœur », les
joueurs de cartes de « Vie Féminine » ont organisé leur partie
hebdomadaire. Le club rassemble des carteux,
qui se joignent à l’un ou l’autre pensionnaire du home.
Avant
d’en découdre, ils ont partagé un morceau de tarte et souhaité un « happy birthday »
à Jeanne Deramaux-Pauwels, qui vient d’entrer dans sa centième année.
« Il
y a quarante ans qu’elle est entrée dans le club, explique la responsable
Thérèse Dauchy. Elle joue encore très
bien pour son âge et a une sainte horreur de la tricherie ! Jusqu’il y a
peu, elle était très régulière et venait à pied depuis la place ! A présent,
il lui arrive de manquer l’un ou l’autre lundi et elle est conduite en voiture. »
Née
le 7 juillet 1913, Jeanne Pauwels voit le jour à Kraainem. Son futur époux, le Ploegsteertois Marcel
Deramaux, fait son service militaire à Bruxelles, en tant qu’officier
d’ordonnance d’un général. Le couple se
rencontre lors de la ducasse de Sterrebeek.
« Nous
nous sommes mariés en 1934, explique celle qui a encore la parole facile et le
pas alerte. Les premières années n’ont
pas été faciles. Dès que j’en avais la
possibilité, je retournais à Bruxelles. Sans
compter que j’ai dû apprendre le français, que je ne pratiquais presque pas. Je
travaillais comme couturière, dans un atelier de la rue du Brabant, en plein centre
de la capitale. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée à Ploegsteert, dans
un village sans animation ! »
En
plus de couturière, Jeanne est aussi une excellente cuisinière : « De
1946 à 1960, elle a travaillé dans les cuisines de l’Hostellerie de la Place,
explique sa fille Josée. Puis, ma sœur
Denise a exploité l’établissement de 1960 à 1968. Aujourd’hui encore, elle donnerait encore un
coup de main ! »
Elle
a aussi aidé son mari, préposé des Mutualités, garde-champêtre et échevin de la
commune de Ploegsteert.
Elle
tient encore à se rendre à la messe, seule et sans son bâton : « Pas
la peine, se justifie-t-elle, je trouve toujours quelqu’un pour me donner le
bras, si nécessaire. »
Elle
se rend aussi à tous les enterrements locaux. » « Ca c’est vrai, plaisante Thérèse
Dauchy. Tant qu’on peut aller aux
enterrements des autres, c’est qu’on ne va pas si mal ! »
Un
bon anniversaire à Jeanne et rendez-vous est pris dans moins d’un an pour le
cap du centenaire.
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