L'allocution de Monsieur Jean-Claude WALLE.
Les résidents de la
maison de repos du Sacré-Cœur ont tellement d'occupations qu'il est très
difficile de leur fixer des rendez-vous.
Enfin après diverses péripéties, remises de dates et hospitalisation,
Bertrand, on ne t'a pas oublié, on est là.
Tous ceux qui l'ont pu, déchargés de leurs occupations professionnelles
ou ayant pris sur leur temps de travail, sont venus te remercier. On est là pour te remettre cette médaille
tant convoitée qui symbolise 60 années données à cet art majeur qu'est la musique. C'est un fameux bail que
cette durée continue, sans failles et c'est aussi le témoignage de notre
reconnaissance pour ce dévouement, cette fidélité, ce travail discret au sein
d'un groupe, pas seulement à l'Harmonie mais aussi pour toutes les sociétés
dans lesquelles tu jouas. Et si on
compte bien, il y a peu de soirs où tu était en pantoufles devant ta télévision
puisque le lundi c'était la répétition de l'Harmonie d'Houthem, le mardi ce fut
Warneton, le mercredi c'était l'Harmonie de Comines, le jeudi la FASAM du Bizet
et le vendredi Ploegsteert. On n'oublie
pas que tu fus sociétaire des musiques de Frelinghien, de Messines, de
Neuve-Eglise, sans compter que dans les années 60 tu jouas dans un orchestre
pour animer des bals et des soirées.
C'est vrai aussi que tu n'avais pas une femme pour te tenir en laisse.
Ce qui te caractérise
c'est cette ponctualité : présent le premier bien avant l'heure, assis dans ta
voiture attendant qu'on vienne t'ouvrir la porte. C'est aussi cette
discipline que tu exigeais des autres alors qu'ils discutaient pendant que le
chef donnait des explications, tu les obligeais à se taire par un de ces jurons
qui allait bien dans ta bouche. Nous
n'oublierons pas non plus ces partitions hors normes écrites de ta main en
énormes caractères qui couvraient ton pupitre et qui souvent glissaient et
s'étalaient nonchalamment à tes pieds et ça t'énervait… Et ces trémolos qui sortaient de ton saxo
avec la nostalgie d'une époque où cette mode était en vogue. Tu avais, et nous espérons que tu l'as
encore, un fameux coup de fourchette que n'appréciaient pas toujours tes
voisins de table mais qui faisait plaisir à voir.
Maintenant que tu es
déchargé de cet emploi du temps exigeant, nous souhaitons que tu puisses
pleinement profiter d'un repos paisible entouré d'aides-soignantes qui vont te
chouchouter. Voir les photos sur : https://plus.google.com/photos/111331189600356736365/albums/599472929185581504
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