La nouvelle est tombée tel un couperet jeudi midi pour les
vingt-deux aides ménagères du secteur «titres-services» de l’Aide & Soins à
domicile, dépendant de la Mutualité chrétienne. Alors qu’ils doivent faire face
à des coûts exponentiels, les responsables ont dû prendre une décision
difficile: annoncer la fermeture du service aux employés lors d’un conseil
d’entreprise exceptionnel: «Nous avons tenté de toutes les manières de le
sauver mais les coûts devenaient plus importants que les rentrées financières,
regrette le directeur de l’ASD, Patrick Vanneste. Il faut savoir qu’une
convention permettait à nos aides ménagères de gagner plus qu’une personne
employée classiquement par le biais des titres-services. Mais nous, nous ne
recevions pas de subsides en adéquation. Il fallait donc puiser à chaque fois
dans les réserves. En continuant de la sorte, nous mettions en péril
l’équilibre de toute la société, alors qu’elle emploie un total de 102
personnes. Nous ne pouvions pas risquer la fin de nos autres services qui
fonctionnent bien».
Toutefois, la fermeture ne se fera pas en un jour. Et ce
pour diverses raisons.
Des possibilités de garder les clients, même ailleurs : «Tout d’abord, nous ne voulons pas brusquer
nos bénéficiaires qui sont bien souvent des personnes âgées. Pour elles, il n’est
jamais aisé d’accueillir une nouvelle personne dans leur habitation et nous
voulons prendre le temps de bien leur expliquer. Qui plus est, nous sommes au
tout début de la procédure. Nous venons à peine de contacter les syndicats pour
voir ce qu’il est possible de faire, voire de sauver».
Autrement dit, rien ne sera décidé avant au moins un mois:
«Avec les délégués, nous cherchons les meilleurs moyens pour ne pas laisser ces
vingt-deux personnes sur le carreau. Deux firmes de titres-services nous ont déjà
contactés. Des personnes concernées par les licenciements pourraient s’y
recaser. C’est notamment dans cette optique que certaines nous ont demandé si
elles pouvaient aller voir ailleurs en gardant leurs clients. Nous avons bien
sûr accepté».
Patrick Vanneste n’exclut pas une possible réouverture dans
le futur: «Avec la sixième réforme de l’État, la gestion des titres-services va
passer de l’État aux Régions. Qui sait comment cela va tourner?
Malheureusement, nous ne pouvions pas attendre. D’un autre côté, nous allons
continuer à chercher des solutions en interne. Pour l’instant, il est
impossible de dire si la fermeture du service est définitive ou non».
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