Depuis des mois, le marché hebdomadaire sous le marché
couvert de la Place du Pont-Neuf est en perte de vitesse. Nous avons voulu nous
en rendre compte en le parcourant, vers 11h– 11 h30, en heure de pointe.
Malgré la période des vacances scolaires et la température
agréable, le marché semble bien vide, pour ne pas dire désert.
Pas la peine de sortir la calculette pour compter le nombre
de commerçants: ils sont six, divisés en deux groupes: trois sous la bâche et
trois accolés à la place.
Trop près de la France
«Aujourd’hui, il y a plus de monde que d’habitude, s’exclame
Thérèse, qui vient chercher son poulet du lundi. Quand il pleut, les clients ne
sortent pas de chez eux!»
«Moi je suis venu chercher des plants de légumes, explique
un habitant de la rue du Couvent. Cela ne m’étonne pas que le marché périclite:
il est bien trop près de celui de Comines France, qui a lieu au même moment et
où il y a beaucoup plus d’animation. Les clients se garent sur la place du
Pont-Neuf et ils passent le pont à pied. Le marché n’aurait jamais dû quitter
le centre-ville, juste à côté des cafés, de l’hôtel de ville, de la poste,
etc.»
La structure couverte de 1 200 m2 a été construite en 2009,
entraînant le déplacement du marché, dans les cris de révolte des commerçants.
Alors qu’au début la superficie était bien couverte par les
marchands, aujourd’hui c’est loin d’être le cas: «Le monde attire le monde,
confie une enseignante, qui ne vient que durant les vacances scolaires. Je
constate qu’il y a encore moins de monde que la dernière fois que je suis
venue. Personnellement, je viens chercher uniquement des légumes. Quand il n’y
aura plus de marché, je ne viendrai plus! »
Bien des efforts ont pourtant été accomplis pour attirer de
nouveaux marchands, notamment la gratuité de l’emplacement au début. Mais si on
ne vend pas, on ne revient pas.
Combien de temps ce marché survivra-t-il? Que faire pour lui
donner un nouveau souffle? Autant de questions qui exigent une réponse rapide.
Vers 11h30, le site est bien vide. Un spectacle bien loin
des marchés chaleureux de jadis.
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