L’initiative a rencontré un vif succès et a été étendue à
l’ensemble de la population. Le projet bénéficie du soutien de la CWGC,
Commonwealth Graves War Commission, qui gère les cimetières militaires; de même
que de l’entente patriotique locale.
«Depuis 2013, 109 soldats ont ainsi été adoptés, précise Béa
Marsac, responsable de l’opération pour l’Office du Tourisme. Ils viennent du
Royaume-Uni, de Nouvelle-Zélande, d’Australie, du Canada et d’Allemagne. Les
inscriptions ont lieu de septembre à décembre, mais les cérémonies se font
toujours en avril.»
Concrètement, tous les mardis soirs d’avril, parrains et
marraines sont venus se recueillir sur la tombe de leur filleul, en expliquant
l’histoire de sa vie et, malheureusement, les circonstances de sa mort. Et
l’émotion, teintée parfois de pleurs, est toujours présente.
Ce mardi, trois cimetières étaient concernés. Vers 18h30,
premier arrêt du public et des porte-drapeaux au Strand Military cemetery, rue
de Messines. Ensuite, direction Underhill Farm Cemetery, puis Prowse Point
Cemetery où attendent des jeunes, issus de deux écoles.
Le rituel est toujours le même: François Maekelberg,
président de l’entente patriotique, mène la cérémonie et dirige les
porte-drapeaux, avant que le parrain ne fasse la présentation de son filleul et
dépose un objet en hommage. Le soldat reçoit les honneurs militaires. Anny
Beauprez remet alors un diplôme, accompagné d’un pin’s.
L’entité Cominoise compte vingt cimetières militaires. On y
dénombre 3 424 Britanniques, 827 Australiens, 357 Canadiens, 565 Néo-Zélandais,
14 Sud-Africains et 69 Allemands. Les stèles de 428 autres soldats portent la
triste mention «Known unto God». Le total s’établit donc à 5 684 tombes! Et la
plupart attendent encore leur parrain. Office du tourisme: 056 555 600.
La classe de cinquième primaire de l’Institut Saint-Henri,
en compagnie de son institutrice, Carole-Anne Duyck.
Un devoir de mémoire :
L’institutrice Carole-Anne Duyck est venue avec une grande partie de ses élèves
de cinquième primaire de l’Institut Saint-Henri à Warneton.
«Lors des classes du patrimoine, les guides nous avaient
parlé de cette opération de parrainage. Je trouvais l’idée intéressante et la
classe a de suite été enthousiaste.»
Ils se sont mis à la recherche d’un soldat à propos duquel
on disposait de bien des informations. «La classe a jeté son dévolu sur le
soldat Malcom Shanks Carswell, un lieutenant britannique décédé le 17 juin
1917, à l’âge de 27 ans. Grâce à internet, nous avons pu faire le résumé de sa
vie et découvrir les conditions dans lesquelles il est mort. Nous remercions
d’ailleurs notre directeur, M. Maurice, qui nous a aidés dans les traductions
de l’anglais.» Pour honorer la mémoire du soldat, les jeunes avaient réalisé un
montage de coquillages et ont allumé des lanternes.
Les porte-drapeaux étaient présents pour que les soldats
reçoivent les honneurs militaires
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