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vendredi 15 mai 2015

2015_05_15 Un faire-part de décès pour un chien? Et pourquoi pas quand un animal prend une place prépondérante dans une famille? Mais la démarche interpelle. Source Marie-France PHILIPPO du journal l’Avenir. Voir le reste des infos ci-dessous.

Un faire-part de décès plutôt insolite a été distribué dans les boîtes aux lettres du centre de Comines, relatif au décès d’une compagne à quatre pattes.
«Il y a un an que sa santé était devenue fragile. Pour un yorkshire, seize ans, c’est beaucoup, explique Brigitte Temperman, dans sa maison du rond-point Albert 1er . Elle avait de l’eau dans les poumons et le cœur était fatigué. J’ai eu le temps de préparer sa mort et, vu la place qu’elle tenait dans nos vies, j’ai pensé que nous devions rédiger et imprimer un avis mortuaire. Pour ma conscience, c’était une évidence! C’était une façon de remercier ceux qui se sont occupés d’elle: le vétérinaire, le pharmacien, etc.
Elle est décédée dans mes bras jeudi dernier et, de suite, je suis allée chez l’imprimeur Étienne Becquart. Il a réfléchi un moment, puis il a accepté. J’en ai fait imprimer 1 200 exemplaires. Peu nous importent les critiques et les moqueries: nous avons payé la facture et n’avons fait de mal à personne. En plus, il s’agit juste de l’annonce d’un décès, sans aucune indication de croyance, puisqu’il n’y a pas de croix. Et elle n’est liée à aucune cérémonie religieuse.»
«Elle a été ma thérapie pendant toutes ces années»
Il y a seize ans, leur fille Elodie amenait une petite boule de poil d’un magasin de Menin. Le coup de foudre a été immédiat. «Nous avons vécu seize années de bonheur. Elle faisait partie intégrante de la famille: nous fêtions son anniversaire, ses Pâques, sa Noël, etc. Elle était comme une fille pour moi, je l’habillais, je la lavais, etc. La maison n’est plus la même depuis qu’elle n’est plus là. Nous sommes en deuil; nous n’écoutons plus de musique et ne regardons presque plus la télévision.»
Une relation d’autant plus particulière puisque, Brigitte a vécu en chaise roulante durant dix ans: «Elle a été ma thérapie pendant toutes ces années. Elle était parmi nous, avec nos deux enfants, a vécu leur départ de la maison et l’arrivée des petits-enfants.»
Brigitte en est d’autant plus attristée qu’elle est souvent seule à la maison, tandis que son mari Bruno, qui travaille à la Ceratec, part régulièrement en déplacement; ces derniers temps à Dubaï.
«C’était le premier chien que nous avions et il restera le seul et l’unique. Notre amour de petit chien. Son départ me cause un grand chagrin, qui me rappelle celui que j’ai éprouvé lors du décès de mon papa. Grâce à l’avis mortuaire, nous avons reçu des cartes de sympathie, des dessins d’enfants, des petits mots, etc. Que l’on compatisse à notre malheur fait du bien.»
Son étrange double prénom, Armaguedon-Léonne, le rendait unique: «Tout le quartier le connaissait sous ce nom. Je l’avais appelé Armaguedon et j’avais ajouté le prénom féminin ‘Léonne’, que j’aime beaucoup.»
Bruno et Brigitte n’oublieront jamais Armaguedon-Léonne. Avec son décès rejaillissent 16 ans de bonheur, mais surtout un grand vide.

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