Mercredi, au conseil communal, certains élus s’étonnaient
que la Régie foncière n’avaient pas honoré ses factures vis-à-vis de la société
Dialogic. En date du 12 mai 2015, elle avait d’ailleurs envoyé une lettre et
une présentation à tous les élus afin d’expliquer la situation: sur un montant
global de 130 000€, 90 000€ ont déjà été payés et il reste un solde de 40 000€,
auxquels il faut ajouter les frais et intérêts de retard, soit 51 094€ TVA
comprise.
Didier Vandeskelde, président de la Régie foncière, s’est
justifié en disant que le montant est disproportionné et qu’aucune pièce
justificative n’avait été apportée. Quant à Gilbert Deleu, il avait affirmé
n’avoir jamais rien demandé à Philippe Housiaux, le président de Dialogic.
Ces propos, parus en nos colonnes, ont fait réagir
l’intéressé, qui s’estime attaqué sur une réputation à laquelle il tient comme
la prunelle de ses yeux. «C’est la première fois que l’on conteste nos factures
et que j’envoie ainsi un courrier à tous les élus. Le projet se veut
mondialiste, donc il est normal que chacun soit au courant. Lors de ma dernière
réunion avec le bourgmestre Gilbert Deleu, le 29 janvier, j’ai proposé de venir
présenter le bilan et les comptes au conseil communal, comme je l’avais fait
pour le projet, le 29 octobre 2014. Je n’ai pas été entendu.»
Tout a commencé le 3 juillet 2013, dans une réunion à
Bruxelles: «La démarche de Gilbert Deleu a été volontariste. Il est venu vers
notre société, parce que nous étions la veille d’une conférence de presse à
Namur où la Flandre allait annoncer qu’elle allait accaparer les événements de
la trêve de Noël. J’ai dit de suite que cela ne sert à rien de redémarrer une
guerre sur les tombes des 600 000 jeunes sacrifiés, mais que nous devions composer
au mieux.»
Selon Philippe Housiaux, l’idée de départ était de
constituer un projet afin que la trêve de Noël soit liée à Comines-Warneton,
qu’il y ait une appropriation légitime du site et que plus personne ne puisse
revendiquer ces événements. «Normalement, nous répondons à des appels d’offres.
À Comines-Warneton, il n’y en a pas eu parce que nous bénéficions d’un avantage
concurrentiel: Dialogic était le seul opérateur qui avait des contacts avec
l’UEFA, avec le CIO, etc.»
Il affirme que sa société a fait preuve d’une totale
transparence: «Nous avons échelonné les factures, expliqué les heures de
travail et les honoraires, rédigé des notes et des rapports à chaque réunion.
La Régie foncière a payé, toujours avec du retard, jusqu’en octobre 2014. Ce qui
ne nous a pas empêchés de préparer la venue de Michel Platini. Et il s’est
vraiment plu à Comines-Warneton. Il nous a dit que c’était un moment hors du
temps, unique. Nous avions d’autres projets. Pour ce 11 décembre, six salariés
de Dialogic ont travaillé durant un mois. Et nous n’avons même pas compté
toutes les heures afin d’éviter d’alourdir les factures.»
Sous peu, les élus recevront un autre courrier avec la citation
judiciaire et des preuves
Le 11 décembre dernier, Philippe Housiaux était parmi les
enfants. Selon lui, un événement exceptionnel.
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