«En janvier 2013, mon fils Geoffrey et moi-même, nous nous
sommes installés dans la rue des Trois-Evêchés au Bizet, explique Christian
Slembrouck. Nous travaillions tous les deux pour Éric Braem: j’étais gérant de
la station-essence sur la place et Geoffrey travaillait au garage depuis quinze
ans. Quand tout a été vendu, nous nous sommes retrouvés sans travail. C’est
alors qu’on a eu l’idée de se mettre à notre compte au Bizet, là où nous
habitons.»
Les affaires ont été de suite florissantes… jusqu’à
l’arrivée de la zone bleue: «L’atelier ne possédait pas de parking, bien que
nous louions quelques places à un magasin de tabac. Nous devions jongler avec
les disques et la durée de 90 minutes. Comme nous nous occupons de dix à douze
véhicules par jour, c’était un casse-tête pour les stationner! La zone bleue a
été installée en mars et elle nous coûtait environ 400€ par mois, soit vingt
amendes! Notre record mensuel: 520€. En accord avec les autorités communales,
on a bien essayé de placer une feuille sur le pare-brise avec le nom du garage;
les amendes ont diminué, mais elles tombaient encore. En plus, ce système nous
mettait mal à l’aise: on est tous égaux devant la loi et il n’y a pas de raison
que nous monopolisions des places de parking.»
De quoi envisager un déménagement: «Nous avions signé un
bail commercial, que l’on peut casser après trois ans. L’échéance approchait.
On s’est mis en quête d’un atelier et l’ex-garage de Ghislain Corten, rue de
Messines, nous convenait. Durant trois mois, nous avons aménagé et clôturé le
parking, créé un bureau, fait les peintures, l’électricité, etc. Mais surtout,
nous avons débarrassé le briquaillon, même la fosse en était remplie!»
La fermeture annuelle de deux semaines a servi au
déménagement: «Quel plaisir de travailler dans davantage d’espace. Notre
clientèle est composée de 70% de Français et 30% de Belges. Nous avons déjà eu
de nouveaux clients, notamment de Messines.»
Le garage répare et vend en occasion toutes les marques:
«Nous voulons garder notre liberté et pratiquer des prix corrects. Les tarifs
horaires exorbitants des grands garages font notre beurre. Nous ne lésinons pas
sur le stock de pièces de rechange et nous dépannons quelque 80% des clients; le
reste se fait sur commande. Mon fils est un spécialiste du remplacement des
courroies de distribution. On doit en avoir 200 différentes en stock!»
Christian (55 ans) et Geoffrey (34 ans) Slembrouck, avec
leur ouvrier Albert Verdru, respirent nettement mieux dans leurs nouvelles
installations.
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