Lundi, le conseil avait un caractère bien particulier
puisqu’il était présidé pour la première fois par Marie-Eve Desbuquoit. De
nombreux sympathisants étaient venus pour l’encourager. Sa prestation, de plus
de deux heures, a été appréciée, même par l’opposition. Main de fer dans un
gant de velours, elle a laissé débattre, tout en canalisant l’argumentation.
La Warnetonnoise a débuté par un mot de sympathie pour
Gilbert Deleu, avant de respecter une minute de silence pour Freddy Descamps,
ex-conseiller MR décédé dernièrement.
Au menu: 42 points, dont 25 concernaient les remplacements
de Gilbert Deleu et de Claudine Bouchard, qui a déménagé, dans des ASBL et
régies.
Les nuisances sont scientifiquement avérées : En fin de
séance, Philippe Mouton est revenu à la charge sur Clarebout: «Un relevé des
bruits a montré que l’entreprise dépassait les normes, de jour comme de nuit.
Qu’en est-il?»
Réponse: «Le dossier est dans les mains du service
Environnement de la Région wallonne. Il suit son cours.»
Pour ce qui est des camions, la police locale est
intervenue, renchérit le chef de corps Sébastien Dauchy: «Le permis interdit
leur circulation entre 22 et 6 h. La vérification a été effectuée par les
équipes de nuit. Deux procès-verbaux ont été rédigés, mais ce n’est pas la
police qui sanctionne!»
«Nous nous rendons bien compte des nuisances, assure
Marie-Eve Desbuquoit. Mercredi 3 février, nous avons participé à la réunion des
nez. Le lendemain après-midi, nous avons convoqué Jan Clarebout et son équipe,
à l’hôtel de ville, et exigé que des améliorations soient apportées. Tout en
leur indiquant bien qu’aucun permis ne sera délivré tant qu’il y a des
nuisances. Une lettre recommandée résumant nos exigences a été envoyée.»
Reste le souci des dégagements de vapeur: «Avec l’incendie
de Neuve-Église, l’usine travaille en surcapacité. Toutes les lignes ne sont
pas finalisées et l’échangeur thermique s’est obstrué, ajoute Didier
Vandeskelde. En avril-mai, tout devrait rentrer dans l’ordre. Une machine pour
brûler les odeurs a été commandée. Ils nous ont affirmé que, pour l’automne, il
n’y aurait plus d’odeurs.»
Quid de la plateforme bimodale? «Il y a 15 ans, répond
Didier Vandeskelde, l’IEG a fait la demande au PACO pour installer un quai. Il
est apparu que l’endroit le plus opportun était la confluence Lys/Deûle.
Toutefois, rien ne s’est concrétisé. Aujourd’hui, avec le projet Seine-Nord, ce
quai fait l’objet d’un dossier européen Feder, qui a été accepté. La plateforme
sera donc construite! Et elle amènera une urbanisation et un zoning, même si ce
n’est pas pour tout de suite.»
Autant de nouvelles qui réjouissent Didier Soete: «Il y a
enfin une prise de conscience des nuisances. C’est nouveau! Et il ne faut pas
oublier les problèmes de charroi, à Warneton, mais aussi sur d’autres axes,
comme les rue et route de Ploegsteert.»
«Nous allons en reparler au prochain conseil, quand on en
saura plus sur la mise à 90 km/h de la RN58», a conclu la présidente.
Ambiance sereine pour une assemblée remaniée, même si les
sujets qui fâchent n’ont pas disparu
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