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jeudi 2 juin 2016

2016_06_02 LENS (F) : Le Brun, le peintre du Roi-Soleil, L’exposition temporaire du musée du Louvre-Lens est consacrée à Charles Le Brun, artiste majeur du XVIIe français. À voir jusqu’au 29 août. Edouard Debelder du journal l’Avenir.

Le musée du Louvre-Lens programme deux expos temporaires par an, ce qui lui permet de mettre ainsi en évidence une partie de ses œuvres. Pour cette saison estivale, le peintre Charles Le Brun est proposé en plus de la Galerie du Temps.
«Charles Le Brun n’avait plus été mis en avant dans une grande expo depuis 1963, explique Luc Piralla, directeur du musée lensois, C’est au Louvre dans les arts graphiques que sont conservées une majorité de ses œuvres et pas à Versailles. De plus, nous avions de l’espace pour ce type d’exposition avec ses grands formats. »
Le XVIIe siècle fascine aujourd’hui avec les peintres de la cour comme Rubens en Europe. En France, Charles Le Brun est le premier peintre du roi Louis XIV, statut qu’il a assumé pendant trente ans, avec notamment les décors de la Galerie des Glaces à Versailles. Il dirigea l’Académie royale de peinture et la manufacture royale des Gobelins.
Nicolas Milovanovic, conservateur au musée du Louvre Paris et commissaire de l’exposition, ajoute: «A Lens, nous montrons toute la carrière de Le Brun, de 1630 à 1690, à travers toute l’étendue de son talent et toute la variété de son génie à Paris, à Versailles, à Vaux-le-Vicomte. Nous réunissons toutes ses étapes, y compris en Italie, pour comprendre l’unité de sa création.»
Achetée par le Metropolitan Museum de New York
La présentation se fait de manière chronologique, sans se limiter à la peinture ou au dessin, car il y a des tapisseries, des décors pour des feux d’artifice, des sculptures, notamment celles pour le parc de Versailles.
Le chef-d’œuvre absolu de Le Brun n’est pas Louis XIV mais cet extraordinaire portrait équestre du chancelier Séguier «J’ai un coup de cœur ajoute Nicolas Milovanovic pour ce tableau redécouvert, voici deux ans, dans la suite de Coco Chanel à l’hôtel Ritz à Paris et qu’on ne connaissait pas auparavant. C’est une surprise pour tous les spécialistes de Le Brun. Cette œuvre a ensuite été rachetée par le Metropolitan Museum de New York. C’est aussi une très grande émotion de voir ‘Le sacrifice de Polyxène’à Lens.»
Du très grand et de l’exceptionnel : D’une manière singulière, la peinture du «Christ au Jardin des oliviers» est en restauration (visible par tous) pendant toute la durée de l’exposition. Achetée par Louis XIV, sa trace avait été perdue à la Révolution. En faisant les recherches pour l’exposition, les spécialistes ont découvert que le tableau avait été envoyé à l’abbaye de La Trappe (Orne) jusqu’en 2007 où il s’était empoussiéré et encrassé.
Le commissaire de l’exposition conclut: «Le Brun est un artiste fabuleux. Aucun artiste du XVIIe siècle ne peut démontrer une telle variété dans son talent, dans son génie créateur.
Dans l’exposition, il y a du très grand, des tapisseries, des sculptures monumentales mais aussi des séries de dessins (notamment animaliers) incroyables.
Ce sont des choses que l’on ne voit jamais venant notamment de collections privées.»
Le portrait équestre du chancelier Séguier, un tableau «découvert» voici deux ans.




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