Jusqu’au 20 septembre, trois enquêtes publiques sont en
cours concernant trois projets de la S.A. Taveirne. Le dossier peut être
consulté au service environnement auprès d’Emmanuel Dubuc. Pour rappel, le
permis global passe de 21 251 à 28 945 unités, soit une augmentation de 36 %. A nuancer par le fait qu’un porcelet (moins
de 30 kg) n’a pas le même impact environnemental qu’un porc à l’engrais (120 –
120 kg).
De quoi agacer le comité « Stop aux élevages démesurés à
Comines-Warneton», qui s’était justement créé en 2007 lorsque la société
Taveirne avait tenté d’introduire un projet du même acabit.
Le comité est composé d’une quinzaine de personnes, bien
remontées alors qu’au-delà du méga-projet Taveirne d’autres sont déjà en cours
: le projet Bougeois à Houthem : l'exploitation passe de 48.000 à 78.000
poulets (+ 66 %) ; les projets Taveirne (Ploegsteert / Warneton / Ten Brielen)
et le projet Delefortrie (Ploegsteert) : régularisation & extension : augmentation
afin de détenir 10 000 porcs.
« Je pense que Comines-Warneton est déjà sursaturée en
porcheries et poulaillers industriels, précise Joël Lindeboom, combattant de la
première heure contre les mastodontes de l’agroalimentaire. Nous avons déjà environ 70 000 porcs et 250
000 poulets. Un porc wallon sur quatre
se trouve chez nous ! Il est grand temps
qu’on se mobilise, sinon nous aurons toujours davantage de nuisances (odeurs,
pollutions, trafic, etc.) et une dégradation de notre environnement. En plus, il n’y a pratiquement pas d’emplois
locaux à la clé. »
Autre souci : la dégradation de l’image de qualité de la
région : « Elle possède un beau potentiel, poursuit celui qui est aussi guide
touristique. On le gaspille vraiment !
Quand on voit le nombre de cyclos qui parcourent nos rues, on se dit qu’ils
apprécient nos paysages. On souffre déjà
tellement des nuisances de l’usine Clarebout Potatoes qu’il ne faut pas en
rajouter ! »
Selon lui, l’avenir à l’agriculture familiale : « Dans le
comité, nous craignons qu’à l’avenir, il n’y aura plus un seul projet qui soit
accepté. Celui qui souhaitera créer un
élevage bio à dimension raisonnable va être bloqué. De surcroît, la viande des animaux produits de façon industrielle sont
une menace pour notre santé, avec des risques d’allergie et de résistance aux
antibiotiques. »
Pour stopper cette fièvre porcine, le comité a mis en place
une pétition (www.change.org + Stop aux élevages démesurés) où des centaines de
personnes ont déjà exprimé leur opposition.
« Le samedi 17 septembre, nous organisons un
apéritif-mobilisation, dès 10 h 30, à la cafétéria du moulin de
Ten-Brielen. Il est faut absolument
faire comprendre à nos décideurs politiques qu’il faut arrêter d’octroyer des
permis. Trop c’est trop. »
Contact : stopauxelevagesdemesures@gmail.com
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