Il ne faut pas
nécessairement se précipiter vers les régions vinicoles françaises pour faire
les vendanges. Dans le village de Ten Brielen (appelé aussi Capelle) au nord de
Comines, plus d’une vingtaine de passionnés se sont retrouvés dans les vignes
de Johan Lécluse pour une journée pas comme les autres.
Lundi dès le début de la matinée, ils se sont mis à
l’ouvrage pour récolter et trier les raisins. Sept cents pieds de vignes de
Müller-Thurgau (raisins blancs) ont été plantés en 2000 sur près de deux
hectares. Depuis son premier millésime 2005, le vin de La Ferme Bleue a été
labélisé «Vin de Pays des Jardins de Wallonie» qui tend vers un Riesling.
«C’est une très bonne année, nous précise le propriétaire Johan Lécluse. Il y a
peu de perte, de mauvais raisins à éliminer. En septembre prochain, nous
pourrons commercialiser notre nouvelle récolte. Nous allons sûrement atteindre
plus d’un millier de bouteilles.»
Nous laissons le vigneron concentré dans son chai, un ancien
séchoir à tabac, pour retrouver dans la cour, une demi-douzaine de personnes
occupées à trier les raisins. «Le travail s’enchaîne rapidement, nous commente
son épouse Josée Joye.
Après la journée de récolte, il faut presser le vin dès le
lendemain et le jour d’après enlever les bourbes. Les vignerons du Heuvelland
envoient ce reste du pressurage à la distillerie de Biercée pour y produire un
marc de vin. Il y a un an, nous avions reçu 60 litres de ce précieux nectar en
retour.»
Pour ce fameux jour de la vendange, le bouche-à-oreille avec
la complicité de mails fonctionne très bien pour rassembler une bonne vingtaine
de personnes, surtout des proches et amis du propriétaire de ce domaine wallon.
Ils viennent de la région mais aussi plus loin en Flandres, du Pays Vert ou des
Hauts de France. Delphine et Christian Mauffet, originaires de Lambersart, sont
ici pour la première fois: «Notre beau-frère connaît Johan Lécluse. Nous sommes
déjà allés pour les vendanges à Saint-Emilion et en Champagne. Ici, comme
Alsace, les tiges sont hautes (1.80 m). Cela permet de couper debout sans
devoir être tout le temps accroupi. La vendange dure une journée. Dans le Sud,
cela peut dépasser deux semaines. Il y a toujours une bonne ambiance dans les vendanges.»
Un peu plus loin, Ghislain Bonte, un régional de l’étape.
«Je suis d’Houthem. Connaissant Johan, j’étais intéressé de découvrir cette
activité. C’est magnifique.
Il y a une bonne ambiance avec ce beau temps. Si j’ai la
possibilité, je reviendrai l’an prochain. C’est un service amical.»
Il ne reste plus au vin que de se vinifier et à nous
d’attendre septembre pour goûter à ce breuvage dit vin.
Petite pause pour une partie des vendangeurs.
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