Samedi dernier, la réunion à l’invitation de l’association
Deûlémont environnement et de la mairie a connu un franc succès. Une centaine
de personnes ont rejoint la salle Dekyndt pour s’informer et s’opposer au
projet d’extension Clarebout.
Le maire de Deûlémont, Christophe Liénart, a mené les
débats. Il y a une dizaine de jours, la mairie a reçu une demande d’avis lié à
un permis unique. Ni la préfecture ni les citoyens belges n’étaient au courant…
1 000 pages : Le dossier comporte quelque mille pages!
L’extension s’établit à l’arrière de la tannerie Radermecker. Rappelons qu’en
avril dernier, la société Clarebout a racheté l’intégralité du site de la
tannerie, laissant le fonds de commerce à deux ingénieurs lillois. Ces derniers
louent les ateliers et ont obtenu de rester au minimum trois ans sur place.
Sur ce terrain planté d’arbres, l’entreprise souhaite
construire un hangar pour 1000 tonnes de pommes de terre en stockage à court
terme, une station-service avec trois réservoirs aériens à double paroi (50 000
litres de diesel, 10 000 de diesel rouge et 5 000 d’Ad Blue), une station de
lavage pour camions, un pont-bascule mobile, un parking camions de 28 places et
un bassin de rétention des eaux fluviales de 357 mètres cubes.
Une bombe à retardement : Ce qui inquiète le plus les
élus: la présence de 65 000 litres de carburants hors sol, à proximité des 35
000 litres d’ammoniac et des friteuses géantes. Une bombe à retardement…
Les participants à la réunion ont passé en revue les
nuisances: odeurs, bruits, rejets de graisse, trafic incessant, etc.
«Les chauffeurs des pays de l’Est suivent le GPS. Nous les
retrouvons un peu partout: sur le parking du supermarché et dans les impasses
où ils sonnent en pleine nuit chez les gens», explique le maire, qui va
réfléchir à une signalétique plus performante qui tienne compte que le pont de
Warneton sera interdit au lourd charroi.
Après deux heures de débat, un riverain conclut: «A discuter
de ce qui est légal ou non, on n’embête pas Monsieur Clarebout. Ce serait plus
utile de l’ennuyer devant son domicile. Comme il fait avec nous!» Une
suggestion qui sera méditée…
La mobilisation ne faiblit pas contre l’entreprise: les
riverains français et belges veulent passer à la vitesse supérieure dans leurs
actions.
Le district
franco-belge appelé à la rescousse
C’est pourquoi il a obtenu que le district transfrontalier
franco-belge s’en saisisse.
Le point était mis à l’ordre du jour du conseil communautaire,
ce vendredi 14 octobre. Avec l’espoir que les spécialistes de la Dreal
(Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement)
soient appelés pour un éclairage technique.
Selon l’ancien ministre, l’axe argumentaire principal doit
porter sur le plan de prévention des inondations que la France prépare
actuellement, avec l’espoir d’une adoption courant 2018.
La quasi-totalité de la vallée de la Lys sera intégrée dans
un corridor écologique; ce qui implique l’interdiction de construire et la
préservation des zones humides pour absorber les débordements. «Je ne comprends
pas comment il est possible en même temps de bétonner la vallée de la Lys côté
belge et de créer un corridor écologique côté français!»
Pour Marc-Philippe Daubresse, vice-président de la Métropole
Européenne de Lille, le dossier doit être porté à un niveau plus élevé.
Guy Lauwarier, un habitant de la chaussée d’Ypres à
Warneton, a trouvé que l’on discute bien trop, alors que Jan Clarebout poursuit
tranquillement son implantation tentaculaire.
«Ce Flamand mégalomane est en train de nous coloniser, tout
en faisant un chantage à l’emploi. Nous sommes des imbéciles de le laisser
faire. On n’aurait jamais dû l’autoriser à poser une seule brique, sachant que
sa province flamande ne veut plus de ses nuisances. Il faudrait mettre des
plots, des barricades pour l’empêcher de venir en Wallonie. Nous étions là
avant lui, dans un petit coin bien tranquille qu’il est en train de détruire
complètement.»
Jan Clarebout, ce Flamand mégalomane nous colonise.
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