Philippe
Mouton s'est insurgé que l'intercommunale multiplie les dossiers dévoreurs de
terres «entre 90 et 100 ha pour les zonings en eux-mêmes et on peut même aller
jusqu'à 200 si l'on tient compte des différents projets industriels et de leurs
conséquences.»
Ainsi, la
plateforme bimodale du Pont-Rouge, sur une surface d'un hectare, sera-t-elle
suivie d'un projet d'industrialisation. «A-t-on tenu compte du trafic engendré?
Pourquoi ne fait-on pas une enquête publique?»
Réponse
laconique de Didier Vandeskelde: «Vous n'avez qu'à venir à la réunion
d'information, qui aura lieu au centre culturel, le 28 novembre, à 18 h. Vous
aurez la réponse à vos questions.»
Didier Soete
prend la balle au bon: «Cela s'appelle mettre la charrue avant les bœufs. On
nous demande de voter et nous n'aurons l'information que la semaine prochaine.
Voilà un déni de démocratie! D'autant plus que l'I.E.G. annonce que le permis
d'urbanisme sera introduit début 2017 et que la plateforme sera opérationnelle
en 2020!»
La
présidente propose de reporter le point au prochain conseil, le 19 décembre.
«Encore des
terres agricoles» :José Ryckebosch trouve également que l'I.E.G. se montre
bien trop gourmande: «Les hectares partent comme des petits pains. En plus, on
va créer un bassin d'orage à Ploegsteert. Encore des terres prises à l'agriculture!»
Réponse de l'échevin Bizétois: «On ne va quand même pas construire un bassin
d'orage sur la place de Ploegsteert! Les gens qui ont 50 centimètres d'eau dans
leur maison, ils sont bien contents que l'on fasse quelque chose. C'est idiot
comme réflexion.» Le ton monte entre les deux élus Action: «Je constate que ce
sont toujours les agriculteurs qui trinquent! Ce n'est pas normal et je ne suis
pas content», conclut José Ryckebosch, dans des propos visiblement empreints
d'amertume.
En fin de
séance, Philippe Mouton a demandé quelle avait été la réponse du collège échevinal
quant à la dernière demande de permis introduite par CL Warneton. Pour rappel,
elle concernait un hangar de 1 000 tonnes de pommes de terre, une station de
lavage pour camions, une station-service de 65 000 litres hors sol, etc. «Le
refus a été unanime», a répondu la bourgmestre, marquant son intention de ne
plus octroyer de permis tant que les nuisances sont avérées.
Avec les
différents projets et leurs conséquences, quelque 200 ha seront perdus pour les
agriculteurs. Pas du goût de leur président, José Ryckebosch.
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