Pour la cinquième fois, le comité de la bataille du canal a
organisé la reconstitution de la trêve de Noël.
La première édition a eu lieu en 2007, puis il y a eu 2011, 2014 et
2015, marquée par la plantation d’un chêne.
Depuis 2014, la préparation de l’événement est plus aisée,
puisque des tranchées permanentes ont été creusées et qu’une bien agréable
pelouse a remplacé la boue du champ.
Cette fois, ils étaient une vingtaine à descendre dans les
tranchées, par une météo plutôt douce pour la saison, même si l’air était gorgé
d’humidité. « Certains ont passé la
nuit dans les tranchées pour mieux s’imprégner des conditions de la
guerre. Des deux côtés, un dugout, sorte
d’abri protégé a été installé, comme c’était le cas en 14-18, explique François
Maekelberg, l’initiateur de l’événement.
Nous aménageons les lieux, mais chaque groupe de reconstitution
historique amène son propre matériel. »
Côté anglais, on retrouve le groupe S.R.D. de Zonnebeke ; côté allemand,
les « Kameraden 14 » et « Alte Armee ».
Samedi et dimanche, les visiteurs ont pu découvrir les
tranchées et discuter avec les passionnés.
A quatre reprises, chaque fois à 11 h 30 et 15 h., la scène des
fraternisations a été jouée : sortie des tranchées, poignées de main,
embrassades, échanges de cadeaux et, bien entendu, match de football. Dimanche, à 11 h 30, l’abbé André Cardinael
s’est déplacé sur le no man’s land pour la bénédiction et des prières.
Si la portée médiatique de l’événement est, fort
logiquement, en perte de vitesse, François Maekelberg entend poursuivre son
organisation, certainement jusqu’en 2018. «
Dans cinquante ans, que restera-t-il de la guerre 14-18 ? Peut-être des noms comme Verdun, mais aussi
les moments exceptionnels d’humanité qui ont été vécus dans ces conditions
extrêmes. Il y a des trêves de Noël à
d’autres endroits du front, mais en ces lieux, il y a eu des fraternisations et
nous en avons la preuve grâce à des lettres et documents. »
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