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mercredi 21 décembre 2016

2016_12_17 WARNETON : Trêve : sursaut d’humanité à la lumière de Noël, près du Prowse Point Cemetery, des passionnés ont reconstitué les fraternisations de Noël 1914. Avec le matériel, les armes et l’uniforme de l’époque. Marie-France PHILIPPO du journal l’Avenir.

Pour la cinquième fois, le comité de la bataille du canal a organisé la reconstitution de la trêve de Noël.  La première édition a eu lieu en 2007, puis il y a eu 2011, 2014 et 2015, marquée par la plantation d’un chêne.  
Depuis 2014, la préparation de l’événement est plus aisée, puisque des tranchées permanentes ont été creusées et qu’une bien agréable pelouse a remplacé la boue du champ.
Cette fois, ils étaient une vingtaine à descendre dans les tranchées, par une météo plutôt douce pour la saison, même si l’air était gorgé d’humidité.   « Certains ont passé la nuit dans les tranchées pour mieux s’imprégner des conditions de la guerre.  Des deux côtés, un dugout, sorte d’abri protégé a été installé, comme c’était le cas en 14-18, explique François Maekelberg, l’initiateur de l’événement.  Nous aménageons les lieux, mais chaque groupe de reconstitution historique amène son propre matériel. »  Côté anglais, on retrouve le groupe S.R.D. de Zonnebeke ; côté allemand, les « Kameraden 14 » et « Alte Armee ».
Samedi et dimanche, les visiteurs ont pu découvrir les tranchées et discuter avec les passionnés.  A quatre reprises, chaque fois à 11 h 30 et 15 h., la scène des fraternisations a été jouée : sortie des tranchées, poignées de main, embrassades, échanges de cadeaux et, bien entendu, match de football.  Dimanche, à 11 h 30, l’abbé André Cardinael s’est déplacé sur le no man’s land pour la bénédiction et des prières.
Si la portée médiatique de l’événement est, fort logiquement, en perte de vitesse, François Maekelberg entend poursuivre son organisation, certainement jusqu’en 2018. «  Dans cinquante ans, que restera-t-il de la guerre 14-18 ?  Peut-être des noms comme Verdun, mais aussi les moments exceptionnels d’humanité qui ont été vécus dans ces conditions extrêmes.  Il y a des trêves de Noël à d’autres endroits du front, mais en ces lieux, il y a eu des fraternisations et nous en avons la preuve grâce à des lettres et documents. »





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