Suite à l’accident vasculaire cérébral qui a terrassé
Gilbert Deleu, le 8 janvier 2016, Marie-Eve Desbuquoit a été parachutée
bourgmestre faisant fonction. Même si elle exerçait les fonctions de première
échevine depuis neuf ans, son installation à la tête de la commune fut pour le
moins brutale. Une première année s’achève et la Warnetonnoise de 43 ans a
trouvé ses marques.
Quels souvenirs gardez-vous du 8 janvier 2016?
C’est une date que je n’oublierai jamais! La vie de notre
bourgmestre a basculé et la mienne inévitablement aussi! De nombreux ministres,
hommes et femmes politiques cdH m’ont contactée. Il fallait poursuivre!
Heureusement, j’ai de suite reçu de très nombreux témoignages de solidarité et
des encouragements! Très vite, j’ai compris que les membres du personnel
communal étaient prêts à m’aider. Cette cohésion et l’implication de tous m’ont
beaucoup aidée; ce qui m’a permis de gérer correctement les dossiers en cours.
Quel est le bilan de cette première année? Avez-vous
rencontré des difficultés et des joies particulières?
Le bilan est très positif! J’ai de très bons retours de la
population. Les citoyens ont apprécié la manière dont j’ai pris le relais dans
des circonstances bien particulières et pas faciles du tout! Ils ont ressenti
le vent nouveau que j’essaie d’insuffler et constatent que de nouveaux projets
et travaux sont en phase d’aboutissement. Je favorise aussi le travail en
équipe, avec de nouvelles idées à la clé. Et, le 3 septembre, le succès de la
soirée «bourgmestre» a été pour moi un réel encouragement.
Au rayon des difficultés, il a fallu concilier vie
personnelle et vie familiale avec mes nouvelles responsabilités; de même que
réaménager ma vie professionnelle, car j’ai dû réduire mon implication au sein
de l’ASBL «Le Village» où je suis directrice.
Comment avez-vous vécu les premiers mois à la tête de la
commune?
Il va sans dire que les trois premiers mois ont été très
lourds car il a fallu prendre à bras-le-corps des dossiers entamés, certains
dans leurs premiers balbutiements et d’autres où il manquait plusieurs pièces
que l’on a retrouvées par la suite. C’était un véritable puzzle à reconstruire.
Je fais encore des découvertes tous les jours! Le bourgmestre avait un carnet
d’adresses de relations extérieures très bien fourni, mais les coordonnées se
trouvaient dans «sa» tête! Heureusement, par regroupement et aussi par contacts
provoqués par les intéressés eux-mêmes, nous sommes arrivés à reconstituer
presque l’entièreté. Il me faut signaler que j’ai un coéquipier quotidien en la
personne de l’échevin Didier Vandeskelde, mais également tout un parti
politique qui me soutient.
«Le bourgmestre était comme un père pour moi. J’ai toujours
eu beaucoup de respect pour lui». La succession a été plus rapide que
souhaitée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire