Ce dimanche midi, ces fiers Ardennais avaient rendez-vous
avec les chorales « Altiora » et « Chœur de Lys », au local de musique de
Ploegsteert.
Une visite qui n’avait rien de fortuite puisque la
directrice de la chorale arlonnaise n’est autre qu’Hélène Leire, originaire de
Warneton.
« Nous organisons régulièrement des voyages, explique Luc
Dejonckheere, l’un des choristes, qui est originaire de Poperinge. Et comme je suis passionné par tout ce qui a
trait à la guerre 14-18, j’ai proposé qu’on visite la région natale de notre
directrice, particulièrement touchée par le premier conflit mondial. »
Nos joyeux Luxembourgeois ont pris leurs quartiers dans un
gîte à Kemmel. Et leurs journées ont été
bien chargées en sites historiques, de Tyne Cot de Passendale à Poperinge, en
passant par Ypres.
Toutefois, le dimanche a été consacré au « pays d’Hélène
». En matinée, en compagnie de la guide
Madeleine Deleu, ils ont parcouru le musée de la rubanerie, avant d’être
accueillis à Ploegsteert sur l’heure de midi pour quelques verres et
sandwiches, mais surtout pour montrer l’étendue de leur talent vocal.
La chorale, un loisir convivial
L’invitation est à mettre au compte de Michel Leire et de
Carine Vandoolaeghe, les parents d’Hélène qui chantent dans les deux chorales
depuis de nombreuses années. Ne
cherchons pas trop loin l’origine des gènes musicaux et conviviaux de la jeune
Arlonnaise…
François Vercruysse, chef d’Altiora, a concocté un programme
éclectique, très régional de « Mademoiselle from Armentières » à la « Madelon
». A Capella, Michel Leire n’a pu
s’empêcher d’entonner la fameuse chanson des Mountches, expliquant ce folklore
si particulier des bords de Lys. Pas
grave si les hôtes n’ont pas compris les belles paroles picardes… Et les Arlonnais ont répliqué chantant en
chœur de tout leur cœur.
Après un après-midi dominical passé sur les champs de batailles
locaux, la chorale « L’Amitié » a eu le privilège de chanter au Last Post à
Ypres, qui a lieu chaque soir à 20 h.
Mère de deux enfants, Hélène apprécie la vie arlonnaise : «
Aux premiers abords, les habitants sont assez froids, mais une fois que la
glace est brisée, ils sont très sympathiques.
Il faut dire que diriger une chorale est un moyen rapide de se faire des
amis, puisque vous êtes directement impliqué dans un groupe très dynamique. A mon sens, Warneton et Arlon ont un peu les
mêmes caractéristiques, ce sont des villes frontalières, avec des influences
romanes et germaniques. Les langues s’y
mélangent et la population le vit très bien.
Certains affirment que la ville est devenue une cité-dortoir ; ce n’est
vraiment pas l’impression que j’en ai.
J’apprécie aussi la féerie des fêtes de fin d’année. Les autorités
communales nous demandent de chanter pour le marché de Noël ; ce que nous
faisons avec plaisir. »
Animés par la passion pour le chant, les
choristes ont passé un moment fort agréable ensemble.
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