Mardi soir, au commissariat de police de la rue de Warneton,
la Ville, le Service Public de Wallonie et la police ont organisé une
conférence de presse afin d’annoncer ce qui changera le 1er juillet. Les maires
français des communes avoisinantes, Christophe Liénart pour Deûlémont et Yvon
Pétronin pour Warneton France, étaient invités. On notait aussi la présence du
conseiller de la MEL, Michel Plouy et de Bernard Parez, élu warnetonnois; de
même que d’Yves Fobelets, Pierre Frénotte et Sébastien Maes, tous trois du SPW.
Ce n’est plus une surprise: la RN58 passera à 90 km/h dès
l’aube du 1er juillet, avec des contrôles drastiques appliqués dès le premier
jour, a expliqué le chef de corps Sébastien Dauchy. Parallèlement, le centre de
Warneton sera interdit au «transport de choses de plus de 3,5 tonnes». À savoir
pour les rues Pierre de Simpel, d’Ypres et de Lille. D’où l’interdiction
d’emprunter le pont frontière, que des panneaux annonceront sur le rond-point
du Match, à Deûlémont. «Deux dessertes locales sont prévues, surtout pour les
livraisons: de la sortie “ Cœur Joyeux ” à la place de la Station et de la
sortie “ Pont Rouge ” jusqu’au rempart Volbrecht. Les agriculteurs qui se
rendent à leurs champs pour y cultiver la terre ne sont pas concernés par l’interdiction.»
Résultat: camions et tracteurs venant de France seront priés
de rejoindre le pont du Badou; ce qui constitue une déviation de 10 km.
«Nous placerons une bâche avec mention de l’interdiction de
circuler aux plus de 3,5 tonnes à plusieurs endroits de Warneton: deux
exemplaires dans la chaussée d’Ypres, un sur la place de la Station et un autre
route de Ploegsteert. Et pourquoi pas en France, à proximité du rond-point du
Match?»
Faire avancer l’Europe : Les maires français ont
applaudi des deux mains. «Il était urgent de faire quelque chose, dixit
Christophe Liénart. Le trafic au centre de Warneton devenait dangereux. Une
telle collaboration entre nos deux pays permet de faire avancer l’Europe.
J’aimerais qu’il en soit ainsi pour d’autres dossiers…» Et de proposer qu’une
fois par an les autorités de Comines et de ses voisines françaises se
réunissent lors d’assises de la sécurité et de la mobilité. Une demande
approuvée à l’unanimité.
Pour les tracteurs, il demeure toutefois le problème d’un
tronçon de 250 mètres à l’extrémité de la D7, qui embraie dans la RN58 à
hauteur du pont du Badou.
«Depuis 1992, il est répertorié en route express; il faut
donc le déclasser afin de devenir une route départementale à 90 km/h; ce qui
permettra aux tracteurs d’y rouler, renchérit Michel Plouy. Nous ne pouvions
introduire la demande tant que la Belgique n’avait pas légiféré. Or, une
procédure de déclassement dure six mois, mais nous tentons d’obtenir une
dérogation. En attendant, sur ces 250 mètres, le conducteur d’un tracteur sera
dans l’illégalité et sera responsable en cas d’accident.»
Après sept années de tergiversations, la RN58 passe à 90
km/h pour permettre aux tracteurs d’y circuler. Belges et Français ont
collaboré au projet.
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