Ce lundi, il y a 100 ans jour pour jour, Charles
Rangiwawahia Sciascia perdait la vie dans le secteur de la Basse-Ville, à
Warneton. Depuis juin 2007, le long de l’ancienne voie ferrée, une stèle
rappelle la mort de ce Néo-Zélandais, né d’un père italien et d’une mère
maorie.
Sergent dans le 1er régiment Wellington, ce célibataire de
25 ans avait débarqué à Alexandrie le 3 décembre 1914. Au gré des avancées du
front, son bataillon se retrouve à Warneton en avril 1916. Au mois de juillet
1917, de sanglants combats se déroulent dans le secteur de la Basse-Ville. Le
Wellington Régiment attaque sur la gauche de la voie ferrée pour tenter de
repousser les lignes ennemies. Charles Sciascia meurt dans la nuit du 31
juillet au 1er août 1917. Sa dépouille n’a jamais été retrouvée. Il fait partie
des 1008 morts ou disparus venus de Nouvelle-Zélande.
La raison de l’intérêt pour ce soldat est double.
L’ambassadeur italien Francesco Paolo Fulci a souhaité honorer la mémoire de
Charles Sciascia, qui était l’un de ses cousins. Il a fait réaliser la stèle
par la marbrerie cominoise Lesaffre.
Parallèlement, la Belge Dominique Correman, passionnée par
l’histoire, la Nouvelle-Zélande et la culture maorie s’est prise d’affection
pour ce soldat au destin si particulier. Depuis 2004, elle mène des recherches
acharnées tant en Belgique qu’en Nouvelle-Zélande où elle réside une partie de
l’année. Elle s’intéresse particulièrement à la bataille de la Basse-Ville, à
Warneton.
Les techniques de son métier de juge d’instruction lui ont
permis de mener à bien des recherches et de publier un livre fort bien
documenté sur le sujet. «Ces soldats et, en particulier les 1 008
Néo-Zélandais, ont été oubliés par l’Histoire. Cette cérémonie est une forme de
reconnaissance pour leur sacrifice.»
En présence d’un représentant de l’ambassade de
Nouvelle-Zélande et de familles des soldats morts au combat, dont un
petit-neveu de Charles Sciascia, un hommage leur a été rendu.
La cérémonie a débuté à 10 h 30 pour s’achever à 12 h. Après
les discours, le dévoilement des panneaux, Dominique Correman a lu ou fait lire
les noms des 1 008 Néo-Zélandais tragiquement disparus en ces lieux. Ensuite,
un arbre a été planté et chaque participant a pu jeter un peu de terre sur les
racines.
Au-delà du protocole, la population a été invitée à
participer en lisant le nom de quelques soldats ou en jetant un peu de terre
sur les racines.
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