Fort de son expérience de partenariat avec
les écoles de Courtrai, le KV Courtrai propose pour la deuxième année
consécutive un modèle de combinaison foot-études pour les jeunes footballeurs
francophones.
Début 2017, Lucas Debosschère et Bedirhan
Coskun, deux élèves du secondaire Saint-Henri, bénéficiaient d’un partenariat
singulier entre le club de foot du KV Courtrai et des écoles secondaires.
L’institut cominois Saint-Henri est la seule école secondaire francophone
intégrant ce projet comme tel. Cette année, les petits footeux se sont
multipliés. Actuellement, ils sont onze à suivre six à huit entraînements
hebdomadaires dans ce club flandrien de division 1.
Lors d’une récréation, un peu prolongée,
nous avons pu rencontrer 9 des 11 protagonistes (Noah Agon et Adam Ben Haddou
étant en entraînement lors de notre venue).
Bedirhan Coskun, élève de 4e secondaire,
avait déjà intégré ce projet l’an dernier. Il est maintenant en équipe U16.
«Cette année, nous avons sept entraînements par semaine. Le plus dur, c’est de
gérer le travail scolaire.» À ses côtés, Gaetano Sardo, originaire de La
Louvière, est l’un des plus jeunes comme élève de 2e secondaire: «C’est mieux
que ce que je croyais. Je joue en U14 avec des matchs le samedi. Je rentre de
l’internat le vendredi soir pour revenir le samedi matin à Courtrai.»
Des cours de néerlandais en prime : Les
élèves venant de France suivent des cours particuliers de néerlandais le lundi
soir avec l’un des professeurs de l’école. Parmi eux, Skandar Araibi vient de
Villeneuve-d’Ascq: «Je jouais au LOSC, club d’Elite de France. Le plus
difficile pour moi, c’est le flamand. Les entraîneurs à Lille insistaient plus
sur le collectif que sur l’individu; à Courtrai, c’est l’inverse.»
Malik Belgacem, de Villeneuve d’Ascq lui
aussi, est étudiant en 5e qualification: «Je jouais précédemment à Wasquehal,
un club régional, avec deux entraînements par semaine. L’école, c’est différent
des deux côtés de la frontière: en Belgique la réussite des examens décide de
la réussite de l’année, en France, pas nécessairement.» Nawfel Saîdi, en 3e
qualification, est le troisième français: «Je viens de Roubaix et je jouais à
Croix qui est un bon club formateur».
Douglas Ivanof, lui, vient de Mouscron: «Je
suis le seul à être externe. J’ai joué à Genk et Lille de U13 à U15. Et puis un
mois à Gand, mais je ne m’y suis pas plu». Le Binchois Andréa Salandra (2e
secondaire) a pour sa part joué à l’Olympic de Charleroi: «Avant, j’avais
l’anglais comme deuxième langue. Je dois donc me mettre à niveau en
néerlandais. À l’internat, il n’est pas toujours facile d’étudier alors que les
autres internes sont en récréation!» Glaudy Mabeka, également en 2e secondaire,
jouait aussi à l’Olympic de Charleroi «Avant, j’avais plus de temps pour
étudier. Ici, comme il y a plus d’entraînements, il faut gérer son temps. Mon
papa était joueur professionnel à Lokeren.» Bryan Vandenbogaerde, enfin, était
quant à lui à l’École des Sports au collège Sainte-Marie de Mouscron. «Ici, il faut
jouer en Elites à Courtrai pour intégrer le projet. Le niveau d’exigence est
donc beaucoup plus élevé qu’à Mouscron, où c’était ouvert à tous».
Onze élèves de Saint-Henri suivent six à
huit entraînements hebdomadaires au KV Courtrai.
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