Philippe de Commynes, le grand rassembleur
Parés de rouge et d’or, une louche dans la main, les Cominois ont fêté leur plus illustre citoyen. Avec Argenton en invitée d’honneur.
L’ombre de Philippe de Commynes a plané sur la cité des louches ce week-end. Il est d’ailleurs permis de se demander ce que le seigneur aurait pensé des réjouissances en l’honneur des 500 ans de sa mort.
Grand rassembleur, pionnier de l’esprit européen, gageons que notre homme aurait été ravi de voir les maires de Renescure, Comines et Argenton, sans oublier le bourgmestre de Comines-Warneton, se démener au lancer du mythique objet de bois.
Ses trois villes résument son existence : fils de Colard II de la Clyte, seigneur de Renescure, le chroniqueur a passé son enfance à Comines, au château de Jean II, un cousin de son père. En 1473, il se marie avec Hélène de Chambes et devient baron d’Argenton.
La grand-messe annuelle
Il n’est donc pas étonnant que le deuxième week-end d’octobre la ville se pare des couleurs rouge et or, celles de la famille de la Clyte.
Durant deux jours, le marché médiéval a rappelé le quotidien de nos aïeux : les artisans, la cervoise, les hydromels, les saltimbanques, les archers, etc. Jusqu’à la pluie de louches du dimanche, qui constitue l’apothéose d’un week-end frénétique.
Après un avant-midi pluvieux, une éclaircie a permis un cortège haut en couleur. Le départ se veut symbolique, puisqu’il se forme à proximité de la gare belge. Pour un jour, les frontières s’estompent pour revenir au temps où Comines n’avait qu’un seul et même seigneur.
Le défilé a fait revivre, à travers dix tableaux, la vie de Philippe de Commynes et le quotidien de ses contemporains.
Le troisième était dédié à ses épousailles, en février 1473. Il était animé par des Argentonnais, qui ont ainsi pu vivre au cœur de l’événement. « Puisque vous avez l’habitude dans vos régions de lancer des objets, on s’est dit qu’on allait le faire aussi, précise Dany Bonnet, adjointe à Argenton. Nous avons percé 500 bouchons d’Anjou et les avons garnis d’un ruban double face avec les couleurs belges et françaises. Un symbole des liens d’amitié qui se sont créés entre notre région viticole et la cité des rubaniers. »
Pas de doute, le chroniqueur peut été fier de l’hommage qu’on lui a rendu !
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