Après-demain, le lundi 9 septembre 2013,
il y aura exactement 70 ans qu’un drame se déroulait dans le secteur où nous
nous trouvons aujourd’hui, ôtant la vie à 19 personnes et en en blessant 25
autres.
Ce jour-là, il faisait beau. C’était la
saison où dans les jardins, les champs
et les fermes, des hommes, des femmes et
des enfants s’affairaient à de menus travaux pour améliorer le quotidien de la
famille : récolte des pommes de terre, du maïs ou encore le jardinage. On
était en pleine occupation, rappelons-le.
Neuf heures trente venaient de sonner quand une
quarantaine de bombardiers qui suivaient la voie ferrée Comines – Le Touquet se
mirent à dérouler leurs chapelets de bombes dans un fracas étourdissant. Du
Chemin de la Blanche à Houplines, implacable, la mort allait faire son œuvre. Deux minutes plus tard, à 9.32 heures, le
bruit assourdissant des avions cédait la place aux plaintes, aux cris et aux
hurlements. Dans toute la zone, les plus chanceux couraient partout à la fois
cherchant les leurs ou s’occupant des blessés. Mais personne ne comprenait qui
les avait bombardés et encore moins pourquoi. Était-ce l’œuvre des
Américains ? Et avec quelle mission ? Aujourd’hui encore la question
n’est pas résolue. Mais on sait que l’opération
était inutile. Des humains avaient été tués pour rien.
Septante ans plus tard on ne fait pas
mieux. La seule différence, c’est qu’aujourd’hui, l’agresseur se sert d’armes
bien plus sophistiquées. A quelque trois mille km d’ici, à soit 3-4 heures de
vol à peine, des scènes tout aussi
meurtrières se déroulent au quotidien en Syrie. « Plus jamais ça, avait-on
dit un jour ». C’est devenu une
vaine ritournelle. A croire que l’Histoire n’a pas retenu la leçon. Mais comment pourrait-elle le faire, si
ce n’est en rappelant à chacun de nous un passé trop vite oublié, en commémorant des
évènements tels que celui-ci, fussent-ils locaux, ou encore
en inculquant chez les plus jeunes de solides leçons de mémoire, à l’image de celle que nous enseignons ce
jour.
Forts de cette
pratique, nous pouvons espérer qu’à force de prêcher la même morale pacifique
sur tous les tons, nous parviendrons à changer le monde. Et si la
tâche s’avérait vraiment impossible, essayons au moins d’en changer le décor.
Voir les photos sur : https://plus.google.com/photos/111331189600356736365/albums/5923519365577969809
Le nouveau drapeau que présente Monsieur Devroede.
Dépôt de gerbe par Monsieur Gilbert Deleu.
Dépôt de gerbe Monsieur Gérard Devroede.
La plaque avec les noms des victimes se trouve à la ferme Devroede.
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