«J’ai fait des études de mécanique à Don Bosco à Tournai et
j’ai commencé par travailler dans les motos. Je ne sais pas trop pourquoi, mais
j’aime la navigation et l’eau. J’ai habité une dizaine d’années sur une
péniche, quai Verbœckhoven à Warneton. C’est en retapant une péniche de type
Freycinet que j’ai acquis des connaissances sur les bateaux et leur mécanique.
Après avoir fini le mien, j’en ai acquis un autre. Finalement, en 2009, j’ai
créé Fluvialys et me suis lancé dans le commerce, explique le propriétaire
Emmanuel Desreux, un Français originaire d’Armentières. En plus, je voulais
absolument installer mon entreprise sur le sol belge, la patrie de ma maman,
qui est de Renaix.»
Pour habiter et naviguer : Son activité: acheter,
rafraîchir et revendre des bateaux: «Ma spécialité, ce sont les vedettes
hollandaises. Je les sélectionne aux Pays-Bas ou ailleurs et je les ramène en
camion, avec une remorque aménagée. Ensuite, je vérifie la mécanique, la
peinture, la plomberie, l’électricité, etc. Ma clientèle est essentiellement
française, mais il m’arrive de vendre à des Belges. Certains s’en servent
d’habitation toute l’année, d’autres veulent naviguer tranquillement sur les
rivières et canaux. Un loisir qui rencontre le succès. Les bateaux partent dans
la région parisienne, dans le Sud, mais aussi dans le Nord/Pas-de-Calais où il
y a plusieurs ports de plaisance.»
Et les affaires sont florissantes: «J’en ai vendu 28 en
2010; 38 en 2011; 29 en 2012; 29 en 2013; 34 en 2014 et, pour 2015, j’en suis à
une vingtaine. Pour l’instant, une quinzaine de bateaux sont exposés à
Warneton. J’essaie d’anticiper les besoins des clients et d’acheter des pièces
qui ne sont pas en trop mauvais état. Pour l’instant, je travaille avec deux
ouvriers.»
Il y en a pour toutes les bourses: «Tout dépend du modèle et
de l’année de construction. L’achat d’un bateau est un investissement à long
terme, puisqu’il peut être utilisé une centaine d’années s’il est bien
entretenu. Ce sont des vieux moteurs diesel à quatre temps, simples à gérer.
Pour une vedette standard, il faut compter de 15 000 à 40 000€.»
En ces temps estivaux, Emmanuel Desreux va essayer de
prendre un peu de repos: «En moyenne, je fais 80 heures par semaine entre
l’administration, le commercial, la mécanique et les transports pour l’achat et
la vente. Je possède un bateau à Marseille. Je partirai pour naviguer sur la
Méditerranée.»
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