LES PROCHAINES ATIVITES

samedi 11 juillet 2015

2015_07_11 Après avoir conquis la France, la marque anti-gaspi «Gueules cassées» débarque chez nous. Les fruits et légumes biscornus prennent leur revanche! Les Gueules cassées font leur entrée en Belgique. La balle est maintenant dans le camp des producteurs et des distributeurs qui sont invités à se manifester auprès du collectif. Source Magalie BEGON du journal l’Avenir.

Pourquoi ce changement de mentalité maintenant? C’est impossible à expliquer. Parfois vous plantez une graine dans un coin de votre jardin et quelque temps plus tard, vous ne savez pas trop comment, elle est devenue une forêt. Mais quel bonheur de voir cette vague de bon sens collective se dresser contre le gaspillage alimentaire et s’étendre à toute vitesse. »
Nicolas Chabanne, cofondateur des Gueules cassées (photo), est un homme heureux. Le Français nous parle de la résolution anti-gaspillage qui vient d’être adoptée au Parlement européen, de la pétition lancée sur www.change.org appelant à la fin du gâchis alimentaire («elle a déjà recueilli plus de 550 000 signatures, c’est loin d’être anecdotique», commente-t-il) et bien sûr de sa marque anti-gaspi, les «Gueules cassées», qui débarque chez nous, en Belgique, après avoir conquis l’Hexagone.
Ces Gueules cassées, ce sont des produits – essentiellement des fruits et légumes mais la gamme s’étend peu à peu – avec un petit défaut, d’aspect par exemple, qui auraient traditionnellement été écartés du circuit de consommation alors qu’ils sont tout aussi bons que leurs frères et sœurs plus jolis. L’initiative de Nicolas Chabanne leur permet d’atterrir dans l’assiette du consommateur au lieu d’être jetés. Et en plus, ils sont vendus 30% moins cher. Un fameux argument de vente!
Pas étonnant que le succès soit au rendez-vous. Lancée il y a un peu plus d’un an chez nos voisins, l’opération a permis d’y sauver de la poubelle 10 000 tonnes de nourriture. Il faut dire qu’elle a une ambassadrice de charme pour faire s’envoler les dernières réticences: une pomme biscornue mais au large sourire, le logo en fait de la marque qui se retrouve sur toutes les étiquettes des denrées mises en vente par ce biais.
Un intermédiaire en moins : Mais pour que les Gueules cassées puissent arriver en Belgique (et, en parallèle, répondre à la demande accrue en France), le système a été simplifié. «Avant, c’était la société Sols et Fruits qui achetait les gueules cassées des producteurs partenaires, explique Nicolas Chabanne. Avant de les revendre. Ça n’avait toutefois plus de sens de travailler de cette manière-là au moment où l’initiative s’étend en dehors des frontières françaises. Nous avons donc décidé de supprimer pour tout le monde cet intermédiaire.» But de l’opération: faciliter la mise sur le marché de tous les produits soutenus par la démarche.
Comment cela se passe-t-il en pratique pour les producteurs désireux d’écouler eux aussi leurs fruits et légumes moins esthétiques? Il leur suffit de prendre contact avec le collectif des Gueules cassées via son site internet et lui demander à avoir accès aux étiquettes. «Une fois que nous avons reçu la demande, nous rappelons très rapidement la personne. Afin de lui prodiguer nos conseils, afin d’encadrer sa démarche. Nous la rassurons aussi quant aux inquiétudes qu’elle pourrait avoir. Et nous nous occupons de la partie communication.»
À ce jour, en France, 450 producteurs se sont joints à l’initiative. Tandis que 5 000 points de vente – pas mal, rappelons que la marque est née il y a peu de temps – proposent des Gueules cassées. Chez nous, le groupe Fairfruit, spécialisé dans les fruits à noyau et présent dans plusieurs pays dont la Belgique, s’est déjà rallié au mouvement. Qui ne demande évidemment qu’à s’étoffer. « Le but du jeu, c’est que les différents acteurs s’approprient l’initiative. Qu’ils nous contactent pour nous faire part de leur intérêt. Ce n’est pas nous en effet qui allons les chercher.»
http://www.lesgueulescassees.org/


Aucun commentaire: