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samedi 11 juillet 2015

2015_07_11 Pompiers volontaires: les oubliés de la réforme s’associent, conséquence de la réforme des zones de secours, les pompiers volontaires créent leur association pour défendre leurs intérêts oubliés. Source Albert Jallet du journal l’Avenir.

«Je suis pompier volontaire depuis 27 ans. Il y en a peu qui tiennent aussi longtemps. Et je crains que les jeunes soient de moins en moins tentés de le devenir.»: Pascal est pompier volontaire à Wavre. Hier, il était venu soutenir la toute fraîche Association des pompiers volontaires francophones et germanophones de Belgique. Celle qui doit défendre leurs intérêts. «Parce qu’on est les oubliés de la réforme des zones de secours. Or, on n’est pas quantité négligeable.»
Les pompiers volontaires sont 11 000 en Belgique. On compte 5 000 professionnels.
Pas de sous-pompiers : «Quand nous sommes sur le terrain, on fait le même travail que les pros. On a la même formation, la même compétence. Mais avec cette réforme, quand on regarde ce que l’on gagne, on devient des sous-pompiers.»
L’homme a 53 ans. Fit and well, il explique qu’il travaille aux chemins de fer. Ce boulot complémentaire, c’est une passion. «Une passion qui prend beaucoup de temps: le soir, la nuit, le week-end… Et ça, ça doit être accepté à la maison. Pas toujours évident. Alors ce que l’on gagne, ça met un peu de baume sur les concessions faites.» Mais le principer reste qu’un pompier est un pompier. Volontaire ou professionnel.
Alors, cette réforme des zones de secours reste en travers de la gorge des pompiers volontaires qui veulent avoir voix au chapitre.
Frédéric Lex de Plombières est le premier président de l’APVF & BB (Association des pompiers volontaires francophones et germanophones de Belgique), il confirme: «Nous voulons être représentés au sein des conseils de zone où se retrouvent employeurs et syndicats. Où sont les pompiers volontaires? Dans les petites structures, on pouvait encore discuter avec les autorités communales. Maintenant, cela va devenir nettement plus compliqué. D’où cette demande d’avoir une représentation dans les conseils.»
Former mais pas dissuader : Deuxième point soulevé par la jeune association, les formations: «On va augmenter le nombre d’heures. C’est très bien. Mais pour les volontaires, ce n’est pas facile, notre réservoir de jours de congé dans notre boulot normal n’est pas extensible. Pour la formation de base, par exemple, on double le nombre d’heures. On demande la possibilité d’un étalement mais aussi que ces, ou des jours, de formation (comme ceux de remise à niveau ) tombent sous le couvert d’un congé légal. Sinon, on risque d’arriver avec une situation similaire à ce qui se passe en France où les effectifs des pompiers volontaires ont fondu de 25%.»
Bref, attention à la pénurie des vocations, du côté de chez Pascal, le virus a bien été inoculé, son fils est devenu pompier volontaire.
Les pompiers volontaires ont maintenant une association pour défendre leurs intérêts dans cette réforme qui les a oubliés.

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