Lundi matin, vers 9h30, un incendie a ravagé les
installations de l’entreprise Clarebout Potatoes, près du centre de Neuve-Église.
Le feu a été sous contrôle à partir de 14hgrâce à l’intervention de quatorze
corps de pompiers. Ensuite, les hommes du feu des casernes attenantes se sont
relayés, toutes les cinq heures, pour surveiller les différents foyers,
toujours susceptibles de reprendre.
Alors qu’une odeur persistance de brûlé subsiste, les
riverains ont pu regagner leur domicile. Tout ce qu’il reste de l’entreprise,
ce sont les bureaux, les vestiaires et quelques entrepôts, dont celui fort
heureusement de la réserve en ammoniac. Quant à l’unité de production, elle
s’est transformée en une grande carcasse noire et fumante.
Lundi, les ouvriers avaient dû quitter le site en urgence au
moyen de bus; ce mardi, ils ont pu récupérer leurs affaires dans les vestiaires
et ainsi repartir avec leur voiture.
Mardi matin, le parquet d’Ypres informait que l’origine du
sinistre était accidentelle, la conclusion de l’expert en incendie du parquet
est que le feu a commencé dans les fours, sorte de grandes friteuses. Une
petite fissure dans l’un des tuyaux, qui n’était pas visible à l’œil nu, a
permis à l’huile brûlante de s’échapper et d’ainsi enflammer toute la
structure. Le feu s’est alors propagé rapidement à travers les conduites et le
système de ventilation. De grandes flammes sont apparues et ont gagné
progressivement du terrain, provoquant de graves dommages.
On dénombre neuf blessés, dont trois graves. Un pompier de
Heuvelland, caserne de Kemmel, né en 1972, lutte contre la mort. Il a été
apporté dans un état critique à AZ St-Jan de Bruges. Le parquet a signalé qu’il
était resté environ 15 minutes sans oxygène et que, par conséquent, 75% de ses
poumons sont brûlés.
«Ne passe laisser abattre». Sur le site, on s’affaire déjà
pour la suite des opérations: une évacuation des décombres calcinés. Grues et
tractopelles sont déjà en action. Pour construire une unité de production?
L’avenir nous le dira.
«Ce n’est pas facile à vivre, c’est un coup dur, nous confie
Franky Deconninck, conseiller en prévention et responsable du site de Warneton.
Il ne faut pas se laisser abattre et continuer à aller de
l’avant.»
La grande carcasse calcinée témoigne de l’étendue du
sinistre, dont on gardera longtemps, dans la région, le souvenir de cet immense
dégagement de fumée.
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