Depuis janvier 2015, «Mons 2015», capitale européenne de la
culture veille à intégrer dans son dynamisme d’autres villes belges et étrangères
(Lille…). Pour atteindre l’ouest de la province, après un appel à projets, «les
400 coups» ont été choisis comme un spectacle nomade allant de ville en ville
depuis début août. Chaque étape se veut être légèrement différente mais reste
axée sur la dynamique de l’air. Avant l’imposante dernière étape de ce dimanche
à Tournai, la troupe dirigée par M. Zo (et représenté à Comines par François
Salmon) a fait escale à la fête de la moisson de Ten Brielen. Quoi de plus
logique pour une fête sur l’air de se retrouver au pied du moulin Soete; de
plus, des espaces herbagés bordent le chapiteau de cette fête villageoise et
conviviale. Le moulin Soete qui fait ses 400 coups comportait trois parties: la
fête en l’air, le concertino de public et la voix des airs. Même au pied du
moulin, Éole et ses nuages bas n’ont pu être domptés. Cela a empêché l’envol de
la montgolfière avec sa diva chantant au-dessus des prés qui assurait la
troisième partie du spectacle.
S’intégrant dans le traditionnel programme de cette fête des
moissons, sur le coup de 17h30, une quarantaine de cerfs-volants munis de
lettre ont fait du ciel un immense tapis de scrabble. Dommage que le ciel était
si gris empêchant de bien distinguer les lettres volantes «C’est une véritable
symphonie de cris d’enfants heureux. C’est beau à voir!» nous confie Grégoire
Tirtiaux, le saxophoniste de service. Pendant une demi-heure, les envols (et
leurs tentatives) ont croisé les regards des spectateurs. Ceux-ci allaient
devenir dans les minutes suivantes les protagonistes du concertino. Suivant un
cérémonial chorégraphié avec des coups de flamme venant de la nacelle (au sol),
une quinzaine de serveurs ont distribué à chaque spectateur une clochette
numérotée. La baguette de cette symphonie était confiée à Jean-Jacques Renaut,
musicien et professeur à Saint-Ghislain: «Après Chièvres, c’est le seconde fois
que je dirige le concertino. Dans les deux premiers mouvements avec les
clochettes et le sax, nous pouvons intervenir avec une certaine liberté. Dans
le 3e , nous suivons la symphonie écrite par Eloi Baudimont. Chaque spectateur
participe vraiment, peu importe le nombre de spectateurs.» Grégoire Tirtiaux:
«C’est la 3e ou la 4e fois que je participe au concertino. C’est beau de voir
de gens heureux participer à la musique. Avec Jean-Jacques, nous faisons partie
de ce projet belgo-palestinien Al Manara dirigé par Eloi Baudimont.»
Des enfants enthousiastes prêts avec leur clochette pour le
concertino.
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