Détruite durant le
premier conflit mondial, la région de Comines-Warneton a été reconstruite dans
les années 1930. Avec la conséquence que bien des façades de cette époque ont
besoin d’une bonne rénovation. L’idée de s’en occuper a germé dans l’esprit de
Johnny Vansteenkiste, originaire du Bizet, mais habitant aujourd’hui
Ploegsteert.
«Je suis mécanicien de formation, mais j’ai toujours été
intéressé par la maçonnerie. J’ai appris sur le tas, en faisant des travaux.
Ensuite, j’ai rénové la façade de l’habitation de ma mère. L’activité m’a plu
et j’ai reçu de nombreuses félicitations. En 2013, je me suis dit: pourquoi ne
pas me mettre à mon compte?»
Redonner l’éclat d’origine : Depuis deux ans et demi,
il s’adapte à toutes les situations: «Les arcades posent souvent problème quand
les briques menacent de tomber, à cause des vibrations près des routes ou du
joint qui s’effrite. Ce dernier peut être de qualité, mais il est souvent
sableux ou plein de cailloux. Je joue la sécurité en créant un gabarit en bois
pour soutenir l’arcade! Pour ce qui est des façades, elles sont noircies par la
pollution, l’humidité et les années. Grâce à une hydro-gommeuse, on peut
redonner l’éclat d’origine. Il s’agit d’une machine qui envoie du sable et de
l’eau en même temps. Le résultat est souvent spectaculaire.»
Un travail minutieux qui exige patience et concentration sur
le travail: «D’autant plus que je bâche toujours l’échafaudage pour éviter que
les poussières ne s’envolent, par respect pour les voisins. Ainsi isolé, il
fait parfois chaud là-dessous surtout lorsqu’il faut disquer durant des
heures.»
L’artisan effectue aussi les travaux de sablage et de
rejointoiement: «Avec les briques rouges, je conseille souvent un joint de
couleur crème. Je fais la préparation moi-même en mélangeant du sable de mer et
du ciment blanc. Si le client veut un ton plus gris, je travaille avec un mix
de sable de mer, de ciment gris et de sable blanc.»
Pas question de prendre des congés l’été: «Je profite du
beau temps et je ne m’arrête que lorsqu’il pleut. L’hiver, j’essaie de faire
des travaux intérieurs. Ce rythme me plaît bien. Je ne regrette pas ma
reconversion professionnelle. Je suis fier quand je passe devant les façades
que j’ai rénovées.
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