Un terrain est acheté à Warneton pour le tannage, alors que
la confection continue à Verviers. Après 14-18, l'entreprise reprend ses
activités en 1920.
«Nous avons une diversité exceptionnelle de production,
ajoute André Radermecker, troisième du nom; cela aurait été dommage que tout
s’arrête. J’aurais aimé que l’entreprise reste dans la famille, même si je n’ai
pas d’enfants, mais les choses sont ainsi. Je voulais assurer la pérennité de
la tannerie en gardant sur place le personnel et l’outil de travail. Je sens
comme un vent de renouveau, qui me fait bien plaisir.»
Entré en 1950, André Radermecker a vécu l’évolution du
marché. Plus question de se battre pour décrocher un contrat avec un fabricant
de fauteuil. Ce secteur préfère se fournir à l’étranger, à qualité moindre et à
prix bradés.
Du coup, la tannerie s’est tournée vers le haut de gamme.
«Les industries commandent des courroies, des cuirs pour les soufflets de
ventilation, des joints de carter ou de canalisation, etc. Les sacs et étuis
ont la cote, en raison de leur solidité. Electrabel nous commande les sacoches
des techniciens.»
Les usages sont innombrables: protection des élagueurs,
harnais et gants des géants d’Ath, ceinturons de police, colliers à cloche pour
les vaches des Alpes, etc. L’équitation est devenue un cheval de bataille:
bride, harnais, lanière, cuir de selle, etc., de même que le vintage
automobile, avec reconstitution des cuirs pour véhicules de collection.
La décoration ouvre des créneaux. «Des architectes proposent
un projet et nous essayons de le concrétiser au mieux: fauteuil, tête de lit,
chambre d’hôtel capitonnée ou poignée d’armoire.»
Le cuir est un produit à la fois naturel et authentique.
Deux qualités qui font un retour en force, ces derniers temps.
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