Régis Dumortier, directeur financier, a présenté les comptes
budgétaires pour l’exercice 2015. Avec un résultat à l’exercice auquel la Ville
n’est pas habituée: un mali de 2 604 245€, avec l’obligation de puiser dans son
fameux bas de laine.
Cette surprise provient, en bonne partie, des différences
entre les estimations fournies par le SPF Finances et ce qui a été réellement
octroyé à la Ville: «Nous sommes obligés de budgétiser les chiffres donnés par
le SPF. Par la suite, en fonction des enrôlements, le service nous fournit la
somme que nous recevons réellement, précise Régis Dumortier. Chaque année, il y
a une différence, mais cette fois, elle est particulièrement importante! Le SPF
se justifie en parlant de retard d’enrôlement. Peut-être un complément nous
parviendra-t-il par la suite…»
Toutefois, les chiffres sont plutôt inquiétants: pour le
précompte immobilier, les recettes passent de
4 428 284€ à 3 828 043€, soit une baisse de 13,55%. Pour
l’IPP: de 3 789 932€ à 2 517 313€, soit une chute de 33,58%. Globalement, les
recettes sont en baisse de 22,02%.
Par contre, les dépenses sont maîtrisées. Pour le personnel,
elles augmentent de 0,31% pour les membres non-subsidiés (2 382 331€) et de
1,48% pour les subsidiés (6 512 072€). Les frais pour le collège échevinal sont
statu quo (266 174€), avec une diminution de 4,41% pour les jetons de présence
des conseillers (24 375€). Globalement, les dépenses sont en baisse de 1,41%, à
nuancer puisque, dans le budget 2014, les 262 992€ de traitement pour les
pompiers disparaissent en 2015, puisque ces derniers sont intégrés dans la zone
de secours.
RN58: épine dorsale de l’entité : À l’initiative de
Didier Soete, le problème du charroi lourd a été débattu. Le conseiller MR a
décrit l’incessant ballet des mastodontes qui dévorent le bitume à toute
allure. «Pour autant, faut-il les faire passer sur la RN58, épine dorsale de
l’entité? Pourquoi ne pas utiliser les voiries agricoles qui la longent?».
Réponse de la bourgmestre: «Le SPW est favorable aux 90
km/h, mais à certaines conditions. Nous allons monter un dossier dans le cadre
d’un projet-pilote. Rendez-vous est pris avec le ministre Maxime Prévôt, qui a
déjà donné son accord de principe.»
José Ryckebosch intervient: «Il faut permettre aux
agriculteurs de livrer eux-mêmes leur marchandise; ce qui est le moins onéreux.
À mon sens, c’est une utopie de croire à la réalisation d’une route le long de
la RN58. Pour l’instant, ce ne sont que des tronçons sinueux et étroits.
Tracteurs sur la RN58 riment avec meilleure qualité de vie des riverains,
consommation moindre de diesel, émission diminuée de CO2 et sécurité accrue.»
Didier Soete renchérit: «Cette décision fait plaisir aux
agriculteurs, mais profite surtout à l’entreprise. Une nouvelle fois, on lui
déroule le tapis rouge. La famille Clarebout est dans le top 100 des fortunes
belges: elle devrait payer les travaux d’aménagement des voiries.»
En la déclassant des 2x2 bandes séparées par un terre-plein
(120 km/h), la RN58 sera limitée à 90 km/h. Le but: éviter les tracteurs en
centre-ville.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire