Jeudi soir, l’association locale de défense de Deûlémont a
organisé une réunion-bilan de son action contre
l’entreprise Clarebout. Présidée par Élisabeth Dumoulin-Eggermont, elle se bat
depuis 2015 contre les nuisances générées par l’entreprise de frites
surgelées. Les sympathisants belges et français étaient venus nombreux; parmi lesquels
deux élus de Comines-Warneton: André Gobeyn et Philippe Mouton.
La réunion a permis de revenir sur le résultat des
différents courriers envoyés aux ministres et députés. Le secrétaire de la
députée européenne Karima Delli, venue sur les lieux en juin 2015, était
présent. Ce dernier a déploré que chacun renvoie la «patate chaude» à l’autre
et qu’il n’y a aucune concertation entre les autorités françaises et belges et
que le dossier se trouve en porte-à-faux entre deux législations.
Des propos parfaitement corroborés par le maire de
Deûlémont, Christophe Liénart: «Les responsables des VNF m’ont affirmé qu’ils
ne possédaient aucune information quant aux intentions belges de créer un port
autonome. Or, les travaux de requalification de la Deûle et de la Lys ont été
divisés en biefs. Celui qui concerne Deûlemont est à charge de la France.
L’argent public français paiera donc les travaux! La pose de palplanches sous
eau est envisagée des deux côtés, alors que les autorités belges veulent
bétonner leur berge pour y construire un quai!»
Michel Plouy, Armentiérois et chef du cabinet du député
Marc-Philippe Daubresse, a lui aussi dénoncé le manque de cohérence et le
gâchis des finances publiques.
Plusieurs citoyens ont ensuite pris la parole, notamment le
Belge Luc Bekaert. Il s’est inquiété que Warneton est en train de se paupériser
puisque, ceux qui le peuvent, quittent une commune «où il ne fait plus bon
vivre». «Clarebout rachète les maisons à un prix dérisoire. Il y installe des
ouvriers des pays de l’Est, suivant le même principe qu’à Neuve-Église.
Monsieur Clarebout est un adepte du «borderline»: il va toujours un peu plus
loin… Il ne faut pas accepter que les riverains soient des dommages collatéraux.»
Nuisances olfactives, sonores, dépôts de graisse, pollution
de l’eau, etc. L’entreprise n’est pas neutre. Le comité veut qu’elle respecte
les règles.
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