La présidente de la 10e chambre peine à contenir un petit
sourire. Devant elle, Akim, un Roubaisien de 21 ans, est en effet poursuivi
pour des faits pour le moins originaux. Au point que l’on en vient à se
demander s’il était vraiment nécessaire que ce genre «d’affaire» vienne
encombrer le rôle d’un tribunal déjà surmené.
Akim doit répondre du vol de… deux sabots au préjudice de la
zone de police de Comines. Les faits remontent au 12 février dernier. Ce
jour-là, le Roubaisien a un accident en revenant du travail. Un crash suite
auquel sa voiture est immobilisée par la police, probablement parce qu’elle
n’est pas en ordre.
Le hic, c’est qu’Akim a, à tout prix, besoin de son véhicule
pour se rendre sur son lieu de travail. Raison pour laquelle le jeune homme
démonte les deux roues entravées avant de les remplacer et reprendre sa route.
Toute la question est de savoir ce que sont devenus les
sabots de la police de Comines. Akim prétend ne pas savoir.
– «Qu’est ce que j’aurais pu faire avec des sabots?», lance
l’individu à la présidente, comme pour souligner l’absurdité de la situation.
– « Je me doute que vous ne les avez pas exposés dans votre
salon», lui répond-elle sur le même ton.
Du côté du ministère public, on reconnaît que le Roubaisien
n’a rien fait de très grave.
«Mais, insiste Mme Hanton, ce qu’il a fait témoigne quand
même d’un manque de respect envers l’autorité policière.»
Le prévenu n’ayant pas de casier, le parquet ne s’oppose pas
à une suspension simple du prononcé. Jugement le 27 juin.
Le Roubaisien avait remplacé les roues immobilisées pour
pouvoir reprendre sa route.
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