À 14 h 35, cinq avions Spitfire de la 64e , 313e et 122e
Bombay Squadron de la R.A.F. partent de Scorton (North Yorshire). Se rejoignant
au-dessus de la Manche, ils se dirigent vers leur mission: le bombardement de
la centrale électrique de Sequedin (Lille). Au-dessus du sol français, à
hauteur de Gravelines, la formation est attaquée par des Focke-Wulfe 190A, des
chasseurs de la Lufwaffe.
Les Boston poursuivent leur chemin et la R.A.F. engage le
combat, sans succès: les cinq appareils sont abattus. Ils tombent à Cassel,
Poperinge, sur le mont Kemmel, Dranouter et à Ploegsteert, sur la berge de la
Warnave, pour le pilote canadien Joffre Ribout. Ce dernier réussit à s’éjecter,
mais son parachute ne s’ouvre pas. Sa dépouille est transférée à Ypres où il
est enterré dans un cimetière militaire. La mission est un échec complet
puisque les bombardiers font demi-tour par manque de visibilité.
Seul le pilote tchèque Frantisek Fajtl a survécu au raid. Ce
dernier, devenu général, est mort dans son lit, en novembre 2006, à l’âge de
101 ans!
À Ploegsteert, deux douaniers allemands sont appelés en
urgence pour s’emparer des pièces de l’avion. Ils réquisitionnent deux
passants, Jean Gruson et Lucien Buseyne, pour entreposer le tout à l’entrée de
la ferme Pétillon, celle-là même qui a déjà eu l’honneur d’héberger Winston
Churchill, en 14-18. Toutefois, des petites pièces seront volées et ramenées
discrètement dans les foyers.
Quant à la pièce maîtresse, le moteur, les Allemands
n’arrivent pas à l’extraire de la glaise, d’autant plus qu’il s’est encastré
dans la berge de la Warnave…
Pierre Temmerman.
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