Depuis 2006, Ploegsteert est jumelée avec Wolverton, une
ville du sud-est de l’Angleterre.
Ce sont plus particulièrement les musiciens des deux
Harmonies locales qui ont fraternisé, dans la foulée de recherches sur Albert
French, un jeune soldat qui avait triché sur son âge pour intégrer le 18e
bataillon «Kings Royal Rifle Corps».
Albert French est mort dans les bois de Ploegsteert, le 15
juin 1916, une semaine avant son dix-septième anniversaire. Durant ses mois de
guerre, il avait écrit une abondante correspondance à sa famille. Elle a été
publiée dans divers ouvrages.
En novembre 1997, un guide anglais s’est intéressé à ce
garçon à la plume facile et au destin brisé. Il est venu à Ploegsteert pour se
recueillir sur sa tombe, face au Mémorial. Par la suite, des contacts sont
noués entre familles et autorités, débouchant sur un jumelage officiel.
Depuis 2006, les musiciens du «Wolverton Town Band» et de
l’Harmonie Royale «Les Vrais Amis» se rencontrent chaque année à l’anniversaire
de sa mort, alternativement sur le sol anglais et belge.
La musique, l’union entre Ploegsteert et Wolverton
Ce week-end, une délégation de 64 personnes était présente à
Ploegsteert pour marquer un double anniversaire: les 100 ans de la mort du
jeune Anglais et les dix ans du jumelage.
Deux moments officiels ont ponctué ces journées
fraternelles: une réception à l’hôtel de ville, samedi matin et la cérémonie
d’hommage à Albert French, au Hyde Park Corner Cemetery, dimanche à 11 h 30. Au
son des hymnes anglais, belge et européen joués par les deux Harmonies, les
honneurs ont été rendus à Albert French, entre dépôts de gerbes, lecture de
lettres envoyées à la famille en anglais et en français, etc.
Malgré sa courte vie et sa fin brutale, Albert French n’aura
pas vécu pour rien puisqu’il prouve que la musique est un langage universel et
qu’elle réunit les peuples.
Le 15 juin 1916, Albert French mourait à quelques centaines
de mètres d’où il est enterré. Il n’avait que 16 ans, mais sa vie n’aura pas
été inutile.
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