Le ministre l’avait promis: il viendrait visiter ce site si
particulier où bambins et résidents se côtoient. Il en est ressorti
enthousiaste.
Vers 13 h 45, sous une pluie battante, il est arrivé à
l’Institut Saint-Joseph pour une visite de la structure gérée par l’ASBL ACIS,
qui couple une maison de repos de 110 lits, une crèche pour 60 enfants et une
garderie de 50 places. Un principe intergénérationnel assez exceptionnel!
Cinq ans de travaux ont été nécessaires pour rénover et
agrandir ce site situé à deux pas du centre-ville. L’inauguration officielle
s’est tenue en octobre 2015, mais le ministre n’avait pu se libérer et s’était
fait remplacer par la députée mouscronnoise Mathilde Vandorpe. Toutefois, il
avait promis de revenir.
La directrice Donatienne Lefebvre et son équipe lui avaient
préparé un petit circuit afin de mieux se rendre compte à la fois de la
fonctionnalité et de l’harmonie du bâtiment, mais aussi du véritable projet de
vie institutionnel qui s’est mis en place.
«Nous avons adopté la méthode de soin appelée humanitude, a
expliqué la responsable du nursing, Roselyne Facon. Son objectif: rapprocher le
soignant et le soigne, tout en facilitant l’autonomie. Un exemple: avant, les
petits-déjeuners étaient servis en chambre; à présent, les résidents se rendent
dans une salle à manger, les obligeant à davantage de mouvements et de
sociabilité.»
Le monde merveilleux de l’enfance
Il suffit de pousser une porte et l’on se retrouve
directement dans la crèche. Des activités sont d’ailleurs organisées entre
petits et grands. Le ministre n’a pas manqué de jouer avec les petites
frimousses, se rappelant le bonheur de cette période insouciante.
En fin de parcours, en toute discrétion, il s’est arrêté une
dizaine de minutes dans la chambre occupée par le bourgmestre Gilbert Deleu.
«C’est émouvant, s’est-il exclamé laconiquement, en sortant. Il m’a reconnu.»
Une heure après son arrivée, il était plus que temps de
regagner la capitale wallonne: «Il y a peu de maisons de repos qui sont
couplées avec une crèche. C’est vraiment une belle découverte. Cet endroit
possède un supplément d’âme qui est palpable à cause du personnel. Les briques,
c’est une chose, mais le plus important, c’est que les résidents s’y sentent
bien, grâce au regard et à l’attention qu’on leur porte. On parle souvent des
infirmières, mais on ne mentionne pas assez le véritable métier de cœur
pratiqué par ceux et celles qui œuvrent au quotidien dans les homes et les
crèches.»
Une simple porte suffit pour passer d’un univers à un autre.
La vie n’est-elle pas un cycle?
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