Fin juin, Danièle Groenweghe a dit au revoir à sa chère
école; l’heure de la préretraite a sonné! Cette pédagogue née possède un
parcours pour le moins original puisqu’elle a enseigné toute sa carrière, soit
37 ans, dans la même implantation houthémoise de l’école communale. Avec, pour
une bonne part des années, une classe unique!
Émotions et larmes : Diplômée institutrice maternelle
en juin 1980, elle y arrive en septembre et réussit une bien curieuse alchimie,
comme l’a rappelé la directrice Séverine Chatelain.
«Je compare l’enseignement à un chaudron dans lequel on
verse des ingrédients les uns après les autres afin d’obtenir une potion
magique, que l’on pourrait nommer celle du «devenir adulte». Madame Danièle a
rempli son chaudron d’ingrédients divers: vocation, confiance en soi, volonté,
compassion, etc.»
Bonne humeur, créativité et énergie ont caractérisé son
travail et ses anciens élèves n’ont jamais oublié leur première institutrice,
qui était aussi leur deuxième maman. Ils y ont appris les bases fondamentales.
D’ailleurs, pour sa fête de départ, certains se sont chargés
de diffuser une invitation dans Houthem et aux alentours pour que bien des
anciens soient présents. Quelle surprise pour Madame Danièle de les voir
débarquer, un cadeau sous le bras! Que d’émotions et de larmes…. Mais dès qu’elle
a repris ses esprits, elle les a quasiment tous reconnus!
Seule dans le bâtiment : Pourtant, ces 37 années
scolaires n’ont pas été un long fleuve tranquille. «Durant la majorité de ma
carrière, j’étais seule avec les enfants et l’on ne se rend pas toujours compte
de la responsabilité. Au début, il n’y avait ni téléphone dans la classe ni
GSM. À plusieurs reprises, j’ai dû faire appel à une voisine pour qu’elle garde
la classe, par exemple quand je devais conduire un enfant d’urgence chez le
médecin.
C’était plus qu’un métier, c’était une vraie passion. J’ai
toujours aimé les enfants et, même si la société a changé, je n’ai jamais eu de
gros soucis avec eux. Et les parents m’ont toujours soutenue.»
Il y a trois ans, l’école a été menacée de fermeture parce
qu’elle ne comptait plus le nombre suffisant, mais une solution a été trouvée.
Aujourd’hui, elle compte 15 enfants.
«Tu peux partir l’esprit en paix, avec l’idée du travail
accompli», a conclu sa directrice. À 57 ans, cette Cominoise ne risque pas de
s’ennuyer. Elle aura davantage de temps pour son mari Philippe et pour sa fille
Emmy. «J’ai déjà prévu de m’inscrire au club de marche, en plus du vélo que je
pratique déjà. Je suis membre du hobby club et j’aime bien créer de mes mains.
C’est une page qui se tourne, c’est une autre vie qui commence.»
Madame Danièle au milieu de ses anciens élèves. Elle les a
tous chouchoutés et ils n’ont rien oublié!
Danièle entourée de sa famille, de sa directrice et de ses
collègues.
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