Lundi dernier, nous publions l’interview d’un ex-travailleur
de Clarebout Potatoes qui, en plus de son témoignage pour dénoncer le manque
d’hygiène et de sécurité, a pris des photos accablantes.
Ce vendredi, via à un communiqué, Clarebout Potatoes a
réagi. «Les photos qui circulent ne sont en aucun cas représentatives de la
situation sur le terrain. Elles ont été prises pendant des interventions
techniques ou des opérations hebdomadaires de nettoyage des lignes.»
Et d’argumenter que l’entreprise est l’une plus avancées du
secteur agroalimentaire. «Nous avons, au cours des années précédentes, investi
jusqu’à 10 millions d’euros supplémentaires dans la sécurité de notre
machinerie. La conformité de nos installations est contrôlée en permanence par
des tiers. Tout le monde reçoit une formation en matière de bien-être au
travail, ce qui correspond à 2 400 heures rien que pour cette année. Les
nouveaux collègues reçoivent une formation de sécurité de 45 minutes; ce qui
correspond à 1 000 h de formation. Nos chefs d’équipe sont en permanence formés
pour veiller au maintien de la sécurité. Nous avons donné cette année 5 600 h
de formation permettant de traiter les situations d’urgence.
Notre service de prévention a été, en quelques années,
élargi à 19 personnes réparties en 5 équipes. Nos fabriques sont au top en ce
qui concerne la sécurité incendie, avec toute une série de dispositifs
techniques en cascade pour pouvoir agir en cas de feu. De plus, les pompiers
sont prévenus pro activement chaque fois qu’il y a un incident, même mineur.»
90 contrôles en 2017 : Soumise à des audits externes
indépendants ou sur demande des clients, Clarebout Potatoes affirme que 90
contrôles ont été menés en 2017. «De plus, notre entreprise satisfait à chaque
reprise aux procédures de certification les plus lourdes du secteur: IFS/BRC et
SMETA. En 2016, nous avons décidé de satisfaire à la toute nouvelle norme en
matière de santé et de sécurité: ISO 45 001.»
Le communiqué conclut qu’elle œuvre dans «l’intérêt d’une
communauté de 1450 travailleurs, agriculteurs, fournisseurs, clients, voisins
et pouvoirs publics.»
Ces précisions et considérations seront-elles de nature à
répondre aux attaques de certains et aux préoccupations de beaucoup? À chacun
de juger. Pour notre part, nous ajouterons simplement qu’aligner les chiffres
et les normes risque d’apparaître, aux yeux de beaucoup, bien en décalage au
regard du drame humain qui vient de se produire au sein de cette entreprise.
Des installations électriques protégées par des bâches en
raison d’infiltration d’eau dans le bâtiment? «Les photos ne sont pas
représentatives de la situation sur le terrain», rétorque l’entreprise…
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