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vendredi 15 décembre 2017

2017 -12-15 PLOEGSTEERT : Un héros de la résistance de chez nous, l’exil 14-18 emmène sa famille en France avant qu’il ne reprenne une ferme en Seine-et-Marne. Capitaine de la résistance, F.Leuridan est fusillé en 1944. Marie-France PHILIPPO du journal l’Avenir.

Depuis des années, Ghislain Castrique (77 ans) se passionne pour l’histoire locale et la généalogie, sillonnant la région en quête de documents et d’archives. C’est ainsi qu’en avril dernier, Dirk Noyelle, employé à l’antenne communale de Ploegsteert, le contacte suite à un mail qui est arrivé de Saint-Pathus, une bourgade de Seine-et-Marne. La mairie est en quête de renseignements sur Florimond Leuridan, un héros de la résistance fusillé par les Allemands, agriculteur à Saint-Pathus, mais qui était né à Ploegsteert, le 22 juin 1902.
«Ma maman s’appelait Isabelle Leuridan, explique le passionné. Or, un livre a été écrit par le prêtre courtraisien Joris Leuridan, sur la généalogie de cette famille. Comme j’en possède un exemplaire, je me suis directement mis en quête de ce Florimond. Il y est bien mentionné! Son père, qui s’appelait aussi Florimond, fermier-meunier dans la rue du Romarin, a été échevin à Ploegsteert de 1904-1914. Mais, dès que les premiers obus tombent sur Ploegsteert, la famille fuit en France, dans la forêt de Morbecque. À la fin de la guerre, après le constat que tous leurs biens ont été détruits, aucun membre de la famille ne revient à Ploegsteert. Quand il se marie avec une dame de Tourcoing, le fils reprend une ferme à Saint-Pathus, à quarante kilomètres de Paris.»
Durant la Deuxième Guerre mondiale, il s’engage dans les Forces françaises de l’Intérieur (FFI), grimpe les échelons et devient le capitaine Leuridan. «Depuis l’été 1943, son groupe recevait les parachutages d’armes. Mais le 26 août 1944, alors qu’il se dirigeait en direction de Meaux pour chercher le moyen de couper la route aux Allemands, il a été trahi, puis capturé près de la commune d’Iverny et fusillé sans jugement le soir même par un groupe de SS, à Cregy-les-Meaux, dans le parc du Château de la Roche. Son corps n’a été retrouvé qu’un an plus tard, le 3 août 1945.»
Aujourd’hui, à Saint-Pathus, une rue porte son nom et, dans le parc où il a été tué, une plaque rappelle qu’il est mort en héros.
Même s’il ne peut établir le lien familial avec sa maman, Ghislain Castrique est heureux d’avoir pu donner quelques renseignements à la commune de Saint-Pathus.
«Via Internet, j’ai cherché à entrer en contact avec sa famille, d’autant que je savais qu’il a eu deux fils: Gilbert et Claude. Le premier est mort quelques jours après sa naissance. Claude est le père de deux filles, qui sont nées à Roubaix. Sans doute la veuve de Florimond a-t-elle cédé la ferme pour revenir dans sa région natale. J’ai réussi à contacter l’une des deux filles et elle a promis de me recontacter pour me rendre visite.»
L’histoire n’est donc pas tout à fait terminée et promet encore de belles rencontres. Pour ne pas oublier le sacrifice d’un héros complètement inconnu dans son village natal…
Pour Ghislain Castrique, la généalogie est une vraie passion, parce qu’on y découvre la petite histoire dans la grande Histoire.

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