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mardi 2 janvier 2018

2018-01-02 LE BIZET : Au bonheur des hommes, seuls barbiers de l’entité, Michaël et Kevin ont installé un salon vintage dédié aux hommes. Un concept dynamique qui plaît à la clientèle. Marie-France PHILIPPO.

Depuis 2010, la barbe fait de plus en plus d’émules. Conséquence, la profession de barbier, tombée en désuétude, revient en force. Depuis deux ans, au Bizet, dans la rue d’Armentières, Michaël Verhoeye (32 ans) surfe sur la vague, avec succès.
«J’ai fait des études de coiffure à Tournai, explique le Bizétois. Il y a deux ans, alors que je travaillais dans un salon, j’ai décidé de créer ma propre affaire, en me spécialisant dans les barbes. Comme elles sont à la mode, il faut bien qu’on les entretienne!»
Le «Barber Shop Mayki» prenait ses quartiers à deux pas de la place du Marché. Associé à Kevin Dos Santos (25 ans), de Deûlémont, Michaël a créé un salon vintage à la décoration soignée, style années 80: «Aujourd’hui, il y a plein d’endroits pour chouchouter les femmes, de l’épilation aux ongles, mais pas grand-chose pour les hommes. C’est ce concept que nous voulions proposer, un endroit agréable où l’on s’occupe d’eux.»
Après deux ans d’exploitation, le salon ne désemplit pas: «Notre clientèle vient à 50% pour la barbe et à 50% pour les cheveux. Les Français sont bien plus nombreux que les Belges, avec une proportion de 85%/15%. Il y a peu nous avons accueilli l’association des «Barbus du Nord». Ils ont assuré l’ambiance!»
Le barbier pour discuter entre hommes
Pendant le week-end et durant les fêtes, les clients reçoivent un petit verre de whisky: «Autrefois, le barbier était un peu le café du coin. On discutait entre hommes autour d’un verre. Parfois, pour changer, nous offrons de la bière. Juste un seul verre, pour la convivialité.»
Notre coiffeur barbier s’est formé à l’entretien et à la coupe de cette pilosité particulière: «J’ai suivi des formations dans des instituts privés et nous nous rendons régulièrement dans des salons spécifiques. L’entretien est aussi complexe que pour les cheveux. La barbe doit être lavée, coupée, taillée avec soin, avec des produits particuliers parce que le poil est plus crépu, plus rêche. Il faut aussi s’adapter à la morphologie du visage, de même qu’à la texture et à la couleur du poil.»
Selon lui, ce retour en force de la barbe n’a rien d’étonnant: «En fait, historiquement, l’homme a toujours porté la barbe, parce que le rasage était difficile, voire douloureux. Les premiers rasoirs électriques ont été inventés dans les années 1920 avant de se généraliser dans les décennies qui ont suivi. Le rasage ne prenait plus que quelques minutes. Ensuite, la mode est revenue par mimétisme, quand quelques-uns ont choisi de redevenir barbus. Et d’autres styles apparaissent avec des boucs taillés en pointe, des tresses, etc. Si celui qui porte ce genre de barbe se trouve bien, pourquoi l’en empêcher?»
Dans certains pays, la mode s’est maintenue: «Les Turcs sont les meilleurs barbiers du monde, parce qu’ils ont une tradition millénaire, entre taille et massage. Leurs méthodes sont pour nous une source d’inspiration.»
Rue d’Armentières, 318 à Le Bizet – Facebook «Barber shop Mayki»
Kevin Dos Santos et Michaël Verhoeye sont de véritables passionnés, toujours en quête d’innovations.

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