Depuis 1961, Monique Mortreu collectionne
les crèches de Noël et d’autres petits personnages typiques. Depuis 56 ans,
grande voyageuse, elle en ramène dans ses bagages et s’est ainsi créé une
magnifique collection qu’elle expose lorsque survient l’Avent.
«En 1961, quand est né mon premier fils,
Vincent, j’ai acheté des santons, à Biot, en Provence. J’ai exposé cette
première crèche, qui s’est ensuite complétée chaque fois que nous en trouvions
dans une région de France ou dans un pays que nous visitions. Souvent, je me
suis laissé tenter par d’autres figurines religieuses comme celle de la
Dernière Cène ou l’Arche de Noé.»
Les traditions belges ne sont évidemment
pas oubliées par Monique, native de Comines Belgique et l’on retrouve les
dentellières de Bruges qui côtoient le… mémorial britannique de Ploegsteert.
Les mini-louches cominoises figurent aussi
au sein de la collection: «J’ai tenu le magasin «Au Cadeau», sur la place de
Comines France. Comme je me suis mariée avec un Français, j’en ai acquis la
nationalité. Il y a 38 ans que j’habite à Warneton France.»
L’installation des figurines prend deux
jours. Son mari, Bernard, crée un plateau qui permettra de poser les
différentes pièces. S’ensuit le grand déballage. «Chaque pièce passe le reste
de l’année dans du papier bulle. J’en ai une garde-robe entière! Il faut
absolument éviter toute humidité car les pièces sont souvent peintes à la main
et l’eau pourrait les altérer.
Ensuite, je les dispose dans un décor
lumineux et festif, avec indication de leur origine. J’ai toujours eu du goût
pour la décoration.
Quand j’exploitais mon magasin, j’aimais
faire une belle vitrine, avec une grande crèche et un beau sapin pendant la
période des fêtes.»
Des milliers de kilomètres
Certaines compositions sont vraiment
originales, teintées d’exotisme. «La crèche du Togo, en noir et blanc, est
réalisée en pierre à savon ou stéatite, un matériau à la fois dur et solide.
Celle de Madagascar est en bois, celle de Rome est installée dans une noix,
celle de Pologne est réalisée en papier de bonbons et elle représente la
cathédrale de Cracovie, celle de Corse est en liège, etc.»
Monique s’est adaptée à notre monde
multiculturel: «J’ai ramené des bouddhas de Thaïlande, des maisons du Maroc et
des chameaux du désert sans oublier des éléments des riches cultures de
l’Amérique du Sud et de l’Amérique centrale.»
Autant de véritables œuvres d’art, qui ont
toutes une histoire, d’autant plus qu’elles ont été acquises chez de petits
artisans du pays, souvent dans des contrées reculées, ou offertes par des
membres de la famille ou des amis.
Quant à savoir quelle est sa crèche
préférée, elle revient aux premiers santons de Provence, parce qu’ils lui
rappellent la naissance de son premier fils, son petit Jésus à elle! «Mais j’ai
aussi un faible pour celle du Pérou, parce que le petit Jésus est en slip!»
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