La trêve des confiseurs porte bien mal son
nom tant ceux qui confectionnent les délicieuses douceurs qui nous permettent
d’agrémenter les bons moments familiaux et amicaux triment jour et nuit. Et,
une fois passés les réveillons, il leur reste encore à mettre la main à la pâte
pour les fameuses galettes des rois quand vient L’Épiphanie.
À Comines France, à la boulangerie du
Château, sur la place du même nom, David et Virginie Degreef essaient de se
démarquer des produits qui remplissent les supermarchés: «Tout est confectionné
sur place. Nous sommes de véritables artisans» précise fièrement David, diplômé
en boulangerie-pâtisserie de l’ITMA, à Tournai. Pour les galettes, plutôt que
de surfer dans le moule des grosses industries comme Disney, les boulangers
préfèrent mettre en valeur leur ville: «Mon mari est de Neuville-en-Ferrain et
moi de Wattrelos, précise Virginie. Il y a près de vingt ans que l’on s’est
installé à Comines et l’on s’y trouve très bien. En plus, la ville possède un
vrai folklore et des bâtiments à l’architecture exceptionnelle. C’est pourquoi,
depuis une dizaine d’années, la fève est liée à notre patrimoine: blasons,
louches, associations locales, puzzle du campanile, etc.»
Cette année, le choix s’est porté sur un
vitrail de Saint-Chrysole. «Après des années de travaux, en 2017, les Cominois
ont enfin pu redécouvrir leur église dans son ensemble. Il fallait marquer le
coup! J’ai pris en photo le vitrail qui a été le plus longtemps caché, côté rue
du Château. Le cliché est alors envoyé à la société Panessiel, basée à
Grenoble, qui confectionne des puzzles de six pièces, en porcelaine, avec la
reproduction du vitrail.» Il suffit d’assembler les six pièces comme pour un
puzzle pour le reconstituer en entier! «Soit on achète beaucoup de galettes
soit on échange les fèves si on veut reconstituer le puzzle. Nous avons
commandé 150 puzzles, soit pour 900 galettes.»
Défendre la boulangerie artisanale : S’ils
sont amoureux de leur ville d’adoption, les sympathiques commerçants sont aussi
de fervents défenseurs des artisans boulangers et pâtissiers: «Les grandes
surfaces s’attaquent à tous les marchés et cassent les prix. Si on veut tenir
le coup, il faut se démarquer par une production de qualité tout en soignant sa
communication, explique celui qui possède les labels «artisans en or» et
«Mercure d’or trois étoiles» et qui, en 2013, a participé à l’émission de M6
«La meilleure boulangerie de France». Nous essayons de nous diversifier en
produisant toutes sortes de pains et baguettes, des glaces, des chocolats, des
sandwiches, etc. Tout est fait maison, même les viennoiseries. Pas question de
se contenter de réchauffer des croissants surgelés comme le font les trois
quarts des boulangeries!»
Virginie et David Degreef fêtent
L’Épiphanie avec une collection de fèves inédites.
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