Sœur Rosa Verlinden est bien connue de Cominois puisque sa
communauté est implantée à Béthanie (rue de Wervicq) et qu’elle est engagée en
paroisse notamment dans la toute nouvelle EAP. Mais, elle est surtout connue
par des milliers d’élèves du Collège Saint-Henri puisqu’elle en a été la
responsable de la cuisine.
Sa congrégation religieuse est composée des sœurs de
Saint-Vincent de EereKoNie (Eernegem, Kortemark et Nieuwkerke). La communauté
de Kortemark est présente à Haïti depuis 42 ans. À la mi-novembre, sœur Rosa
accompagnée de sœurs Annie et Maria, sont parties pendant quinze jours dans ce
pays qui est un des plus pauvres du monde et qui a été secoué en 2010 par un
violent tremblement de terre.
Deux semaines sur place
Loin d’un voyage touristique, les trois sœurs avaient comme
objectif de mettre au point un parrainage d’enfants haïtiens. Grâce à deux
associations et via le clergé local, la communauté distribue l’argent aux
écoliers de la région de Hinche à 150 km de la capitale Port-au-Prince.
En effet, dès leur arrivée en 1972, les sœurs avaient créé
de nombreuses écoles. Sœur Maria (85 ans), qui était de ce récent voyage, a
dirigé une école professionnelle.
À côté, elle a créé un atelier de couture et surtout de broderie
à la main avec 65 dames qui dispose ainsi d’un revenu fixe.
Dans les années 70, elle était sur place avec sœur Rosa Van
Den Broucke (pas la Cominoise!) qui était directrice d’une grande école
secondaire générale et Sœur Angèle qui a écrit des livres scolaires en créole,
la langue du peuple et des plus pauvres.
«Une réalité encore pire»
À son retour, Sr Rosa confie: «Haïti est un pays très pauvre
mais les gens sont tellement accueillants. Le peu qu’ils ont, ils le donnent
encore. Il faut avoir vu cette situation pour le croire, mais la réalité de
pauvreté est encore pire.»
Sur place, à Hinche, le tremblement de terre de 2010 a fait
peu de dégâts. Par contre, à Port-au-Prince, les effets ont été beaucoup plus
dévastateurs. La cathédrale a été détruite et laissée à l’abandon. Un nouveau
lieu de culte plus simple a été érigé.
«Le long des routes, on voit des maisons en dur qui sont en
construction, précise sœur Rosa. On ne voit plus de tentes des premiers secours
qui avaient été plantées après 2010. Une nouvelle route en asphalte a été
construite entre la capitale et Hinche réduisant le trajet à deux heures.
Les routes sont en terre et cailloux. Même en 4X4, ça
secoue! Le défi pour l’avenir est d’avoir des routes en bon état mais aussi de
l’eau et de l’irrigation pour les cultures. Les jeunes font des études
d’agronomie.
Mais, il n’y a pas de travail tellement la terre est aride.
Les défis sont vraiment énormes».
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