Les trente ans du musée de la Rubanerie méritaient bien une
séance académique.
«2015 est une date à marquer d’une pierre blanche puisque le
travail fourni par notre institution lui a permis d’obtenir, de la ministre de
la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la prolongation de sa
reconnaissance pour 2015-2018», déclare d’emblée Olivier Clynckemailie.
Et le conservateur de poursuivre: «Notre président Alain
Pottel s’est attelé à aménager nos réserves de Warneton et à dresser la
cartographie de nos métiers à tisser en les restaurant un à un. Un musée
industriel, c’est aussi l’histoire de gens qui ont investi leur temps et leur
passion dans la réalisation du bel ouvrage. Nos archives permettent de leur
rendre hommage et de transmettre l’histoire économique et sociale de notre
entité aux générations futures».
Recréer l’atmosphère d’un tissage
Alain Pottel, président du musée de la Rubanerie regarde
résolument vers l’avenir: «Notre matériel vieillissant demandera de plus en
plus d’attention. Aussi, parmi les bénévoles, il nous faudra d’autres
spécialistes: mécaniciens, électriciens et bien sûr rubaniers. Il faudra aussi
agencer le musée de manière à permettre à plusieurs personnes d’exercer leurs
talents en même temps. Il y a un projet qui me tient particulièrement à cœur:
je voudrais réaliser une mezzanine avec des poteaux en fonte pour recréer
l’atmosphère d’un tissage.»
Gilbert Deleu ajoute: «Simon Vanhée, fondateur du musée, en
a inspiré plus d’un dans le monde du textile par la mobilisation d’équipes pour
réaliser des projets comme celui de la rénovation du musée de la Rubanerie.
Continuons d’organiser des manifestations autour du textile et étendons nos
collaborations notamment avec Comines-France. Nous devons faire valoir le
métier de rubanier à travers une dynamique touristique.»
Lors de cette cérémonie anniversaire, Marcel Bouchuyt a
retracé l’histoire du musée en rappelant ses débuts: «Par un bel après-midi
d’avril 1985, je fus intrigué par un va-et-vient important sur le site de
l’ancienne salle de danse Brussin. Je poussais la porte et tombais nez à nez
avec un personnage à la barbe grisonnante. J’en ressortais deux heures plus
tard secrétaire de la Confrérie des Maîtres Rubaniers que venait de créer Simon
Vanhée, afin d’assumer la gestion du musée de la rubanerie en gestation!». Voir de photos sur le site de la ville de Comines-Warneton : http://www.villedecomines-warneton.be/loisirs/culture/musees/musee-de-la-rubanerie/albums-photos/30-ans-du-musee-de-la-rubanerie
Une séance académique des 30 ans pour se souvenir et aussi
(surtout) pour baliser l’avenir.
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