La 131e édition de la
fête des louches a été grandiose par le spectacle offert, par une météo très
agréable et par un public très nombreux estimé entre 10 000 et 15 000
personnes.
Cette année, le comité de la Fête des louches avait décidé
de renouer avec la tradition historique en illustrant les différentes périodes
sombres vécues par Comines. «L’an dernier, certains nous avaient reproché de ne
pas avoir illustré la guerre 14-18. Si nous avons décalé l’évocation d’un an,
c’est parce que tout le monde le faisait l’an dernier», a expliqué le président
Jean-Claude Lecointre.
Le char représentait l’occupation allemande de Comines, avec
la piscine Ducarin transformée en lazaret (hôpital) allemand.
D’autres tourmentes ont été évoquées: les invasions
normandes, les croisades, la bataille d’Azincourt en 1415 ou les combats de
Louis XIV et de Napoléon. À chaque fois, Comines s’est relevée pour renaître de
ses cendres et de ses gravas. Ce n’est pas par hasard que l’emblème de la
confrérie des louches est le phénix!
Comme de coutume, des groupes plus folkloriques se sont
mêlés au cortège: «Certains devaient être présents en 2013, année de
l’annulation pour intempéries. Nous avons mis un point d’honneur à leur faire
une place en 2014 ou en 2015. Et la mission est accomplie.»
Cette année, en raison du plan Vigipirate, la sécurité a été
renforcée, notamment par l’utilisation des images des caméras installées
dernièrement, mais aussi par un renforcement des forces de l’ordre, en toute
discrétion.
Débuté à 15 h,. près de la gare de Comines Belgique, le
cortège en neuf tableaux s’est terminé vers 17h30. «Même en ne traînant pas, il
est difficile de se frayer un chemin à travers la foule. Ce retard n’est pas un
drame puisqu’il fait beau et qu’il y a de l’ambiance.»
Vient enfin le jet des louches tant attendu devant une place
noire de monde et une église Saint-Chrysole rayonnante sous le soleil automnal.
Ils sont des milliers à tenter d’arracher l’un des précieux sésames cominois,
au risque de se blesser.
Sur leur char, la Confrérie n’a cessé de distribuer des
louches à la ronde.
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