Depuis juin 2014, la ville d’Armentières dispose d’un cinéma
non loin du centre-ville. Même, si au départ, le pari n’était pas gagné, le
succès est bel et bien au rendez-vous.
«Il ne sert à rien de comparer nos chiffres avec le
Kinepolis de Lomme, qui possède 23 salles. À Armentières, nous n’en avons que
cinq! Notre objectif est celui de la proximité, de l’échange avec le public,
explique Catherine Stelandre, la responsable, citoyenne de Comines France.
D’ailleurs, nous diversifions nos activités: avant-première,
séance de ciné citoyen, soirée spéciale autour d’un film, rendez-vous autour
d’un documentaire, retransmission d’un concert, exposition filmée, séance
scolaire, anniversaire, location de salle, etc. Nous sommes à l’écoute des
souhaits de chacun.»
En 2015, première année complète, 127 000 entrées ont été
comptabilisées. «Pour 2016, l’objectif est fixé à 170 000. Les trois premiers
mois sont prometteurs, dopés par la météo et quelques films à succès, comme les
Tuche 2 ou Star Wars. Certains jours, on voit défiler de 1000 à 1200 personnes:
un vrai plaisir. Notre public est composé d’Armentiérois, mais aussi des
habitants de la région. Avec de plus en plus de clients venus de l’autre côté
de la frontière», se réjouit celle dont la maman est belge.
Pour plus de contacts humains, aucune borne n’a été
installée à l’entrée. Les quatre employés sont polyvalents: ticket, café,
pop-corn, renseignements, etc. Un travail à l’ancienne qui contraste avec les
équipements à la pointe de la technologie dont dispose le cinéma.
Un quartier en plein développement : En plus de cette
convivialité, le cinéma armentiérois possède d’autres atouts: le prix des
places fixé à 5€ quand on achète une carte (10 entrées) valable deux ans, les
parkings gratuits à proximité, la gare et l’arrêt de bus tout proches, la
facilité d’accès et la qualité acoustique.
«À partir de juin, une brasserie va s’installer sur le site:
voilà une bonne nouvelle. Il reste des espaces commerciaux à remplir.» Le monde
ne s’est pas fait en un jour, mais d’évidence le quartier de la gare est en
train de renaître.
Le cinéma s’est installé dans une friche industrielle
textile. En avril 2001, le bâtiment a été classé à l’inventaire du patrimoine
des monuments historiques. «En 1997, le Rex, dernier cinéma d’Armentières, a
fermé ses portes. Le groupe cinématographique C2L dirigé par Marie-Laure
Couderc a repris plusieurs cinémas, dont celui de Tourcoing où je travaillais.
Il a cherché un endroit pour recréer un cinéma. Aujourd’hui, C2L gère douze
cinémas indépendants.»
Le groupement d’architectes Cattani-Maes a fait un beau
travail. Et l’endroit a vraiment un cachet exceptionnel avec les grilles
d’entrée et la verrière industrielle. De quoi faire un double voyage: dans le
passé industriel et dans le monde féerique des images.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire