La condition physique affûtée, l’esprit très vif, l’ancien
militaire voit défiler les années en gardant la vitalité et la passion pour le
sport.
Ceinture noire 1er dan, il s’entraîne deux fois par semaine
au club de judo de Wervicq : «Le sport a toujours fait partie de mon idéal de
vie. Course à pied, vélo, natation ou judo: j’ai toujours apprécié me dépenser
physiquement», explique celui qui est originaire de Messines.
Après des études de mécanique, il s’engage à l’armée. Avec
son épouse cominoise, il vit à Delbrück, près de Cologne, où il s’occupe de
l’entretien des chars. «Nos trois enfants sont nés en Allemagne. En 1975, nous
avons choisi de revenir à Comines pour leurs études. Pendant 4 ans, je me suis
retrouvé à la caserne de Tournai avant de finir ma carrière à Ypres, en 1992.»
Dès qu’il s’installe à Comines, il pratique ses deux sports
favoris: la natation et le judo. «Comme je dispose des brevets supérieurs de
sauvetage allemand et belge, le directeur de la piscine de Comines a souvent
fait appel à moi pour la surveillance. J’ai fait du judo au club de Comines
avant de m’affilier à celui de Wervicq, pour des questions d’horaire. J’y ai
été entraîneur pour les plus petits. J’apprécie ce sport, car il exige à la
fois des qualités physiques et mentales.»
À 80 ans, il effectue encore deux entraînements
hebdomadaires: le mercredi, de 19 h 30 à 21 h. et le dimanche, de 10 à 12 h.:
«C’est comme un besoin. Je ne rate pratiquement jamais les séances et, l’été,
il m’arrive d’y aller à vélo. Avec l’âge, je fais juste très attention aux
chutes. Au judo, il ne faut pas avoir peur de tomber; le plus important est
d’appliquer les bonnes techniques pour éviter les blessures. Le temps passe,
mais je suis toujours aussi motivé et je m’entraîne pour décrocher un 2e dan.»
Ce mercredi, le club a organisé une fête pour célébrer
l’anniversaire de leur vétéran: «Je n’aime pas trop qu’on me mette ainsi en
évidence. J’ai accepté parce que je pense pouvoir être un exemple pour la
jeunesse. La benjamine du club n’a que six ans. Ce qui prouve bien qu’on peut
pratiquer le judo à tout âge!»
Pour l’heure, aucun arrêt n’est programmé: «Tant que je me
sens bien, je continue. J’entretiens la forme. J’ai besoin d’être actif!»
Roger GHEKIERE n’a pas oublié ses belles années en Allemagne
et la décoration de son foyer en garde des traces, avec ce morceau du rideau de
fer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire