Angélica Marina López Mejía, économiste, anthropologue et
thérapeute est une Guatémaltèque de 51 ans. Durant ce mois de mars, elle est
l’une des invitées d’Entraide et Fraternité. Pour l’ONG, cette Maya coordonne
le programme de souveraineté alimentaire auprès de cinq associations de petits
producteurs indigènes. «Les associations bénéficient à des personnes fragiles
avec peu d’accès à la formation et à la technologie. Historiquement, les femmes
sont dépendantes de l’économie des hommes. Elles sont donc plus nombreuses à
rejoindre ces associations» dit notre témoin. Huit familles guatémaltèques
possèdent 80% des terres agricoles. Le reste des terres, celles en altitude et
de moindre qualité est laissé aux populations indigènes. «Le problème majeur
est l’accès à la terre pour le peuple maya, précise Angélica. Les peuples
indigènes ont été persécutés pour des raisons d’expropriations en faveur des
grosses multinationales soutenues par le FMI. L’impact de la révolution est
limité: reconnaissance de la langue maya, du droit à l’éducation et
l’organisation autonome des communautés.»
Le peuple maya nous apporte le «Buen Vivir» une philosophie
de vie qui s’oppose à l’obsession de l’accumulation. «La Mère Nature donne la dignité
à l’homme, spécialement au Guatemala depuis 500 ans. Les paysannes et paysans
utilisent des méthodes agro écologiques pour avoir des meilleures conditions de
vie en harmonie avec la nature.»
Angélica avec Frédéric Triest et Jean-Pierre Loof des
Équipes populaires(à droite) et Bruno Di Pasquale d’Entraide et Fraternité (à
gauche).
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