Construites en trois phases (1969, 1975 et 1980) par la
société «La Petite propriété terrienne», les rues de ces lotissements
débouchent dans la rue de Ploegsteert.
Avec les décennies, une rénovation des trottoirs et des
canalisations s’imposait. Mais là où certains sont moins d’accord, c’est
qu’elle implique l’abattage de tous les arbres!
«Un résultat consternant!» : Herbert Cuppens et
Fabienne Poublang résident dans la cité terrienne depuis 28 ans. Dans la rue
Churchill, ils ont trouvé un havre de paix, avec un grand jardin et des allées
bordées d’arbres qu’ils ont vu évoluer au cours des années.
Et ils y tiennent: «L’accord initial n’était pas de faire
place nette, affirme Herbert Cuppens. En 2015, suite à une entrevue avec
Gilbert Deleu, il était prévu que les arbres gênants ou en mauvais état soient
éliminés. Quand il a eu son grave souci de santé, l’échevin Didier Vandeskelde
a repris le dossier. Et nous avons bien vite constaté, rue du Beau Site, que
tous les arbres ont été rasés! Nous ne voulons pas qu’il arrive la même chose
aux nôtres!»
«C’est quand même incroyable, renchérit son épouse. On
enlève toute cette verdure alors qu’en 2017, on tente de protéger la planète de
toutes les manières. Un arbre met des décennies à grandir! À Ploegsteert, on
fait des passages pour les grenouilles dans certains coins et, dans d’autres,
on rase les arbres! Et le résultat est vraiment consternant. Dans la rue du
Beau Site, on a replanté des acacias boules et il est prévu qu’il en soit ainsi
dans toute la cité. On a l’impression d’être sur un parking d’hôpital!»
Arrêter tout nouvel abattage : Ces arbres ont été
plantés en 1980, à la construction de cette partie de la cité terrienne. Ils
affichent donc 37 ans au compteur: «Une loi protège les arbres de plus de 30
ans, quelle que soit leur essence. Les tilleuls et les marronniers sont en
pleine santé. Pourquoi les abattre? Nous ne sommes pas contre le fait que l’on
enlève les saules et les bouleaux, mais pourquoi les beaux arbres?»
Dans la première partie de la rue Churchill, les
tronçonneuses sont entrées en action au mois de mai: «Pas vraiment la bonne
époque pour les oiseaux! Nous avons vu les ouvriers se balader avec des nids
dans lesquels se trouvaient des oisillons. Ils allaient les replacer dans
d’autres arbres… Mort assurée pour ces petits êtres!»
Autre reproche: l’absence de discussion: «Nous sommes pas
mal de riverains à nous plaindre, mais notre appel n’a pas été entendu. La
décision est prise! En plus, les canalisations ont déjà été remplacées et les
arbres n’ont pas été gênants.»
L’élu écologiste Philippe Mouton est du même avis: «Dans
cette manière de procéder, il y a contradiction avec les missions du PCDN et du
PCDR. D’autant plus qu’il s’agit du second abattage massif d’arbres en quelques
mois. La centaine d’ormes abattus le long de la Chaussée d’Ypres a aussi posé
question. Et plusieurs nids ont été détruits car nous sommes au printemps. J’ai
donc demandé aux autorités d’arrêter tout nouvel abattage.»
Les riverains tiennent surtout aux tilleuls et aux
marronniers, en pleine santé; tandis que ce lundi matin, les ouvriers communaux
enlevaient les souches de la première partie de la rue Churchill.
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