L’entité cominoise vient d’accueillir quatre gîtes supplémentaires,
chaussée de Wervicq. Au-delà de l’aspect soigné et pratique des logements, ces
nouvelles infrastructures sont le fruit d’une réflexion louvoyant entre le
respect du passé et l’adaptation au XXIe siècle.
Le propriétaire des lieux, Alexandre Lannoo (38 ans), est
l’un des descendants de la famille Bonte, qui exploita la ferme Vandenbulcke
durant des décennies. «On ne sait pas trop, mais la ferme pourrait remonter à
300 ans. C’est sur ces prairies qu’en 1939, le Collège Saint-Henri va
s’implanter.»
Ses grands-parents, Édouard Vandenbulcke et Marie-Antoinette
Bonte, sont agriculteurs dans le quartier du Godshuis, mais viennent y vivre
leur retraite, de 1985 à 2006. Fils de Marie-Paule Vandenbulcke, Alexandre
Lannoo y a passé une partie de sa jeunesse.
«Bien que mes parents soient belges, ils s’étaient installés
à Laventie, de l’autre côté de la frontière française, où mon père exploite une
clinique vétérinaire. Ils ont souhaité que j’étudie à Saint-Henri et je logeais
chez mes grands-parents durant la semaine.»
Tourne la roue de la vie et des héritages. Dès 2011, très
intéressé par les travaux du bâtiment, celui qui habite alors dans la rue du
Commerce entreprend de rénover complètement le site.
Dans une première phase, jusqu’en 2014, il rénove la partie
habitation où logent à présent ses parents et s’attaque à l’une des ailes
latérales, y créant trois logements permanents. Dans une deuxième phase, de
2015 à aujourd’hui, il construit sa maison d’habitation et la complète par
quatre gîtes, «Le Triporteur».
Une aile renferme également une salle des fêtes, qui n’est
pas encore opérationnelle: «Pour l’instant, elle n’est pas exploitée à cause
des nuisances qu’elle pourrait engendrer, mais aussi parce que je n’ai pas trop
le temps de la gérer», explique celui qui travaille comme infirmier au bloc
opératoire du CHR de Lille.
Dans toutes les rénovations, il a pris soin de conserver le
caractère d’origine des lieux: «Par exemple, en vue de la construction de mon
habitation, j’ai nettoyé 23 000 briques provenant des anciens bâtiments. Il
aurait été plus facile d’acheter des nouvelles, mais je trouvais qu’elles
étaient l’âme de la maison! Même chose pour les tuiles…»
Une belle renaissance qui vise divers types de touristes:
«La gare n’est pas loin, de même que les magasins. Les gîtes citadins sont
finalement assez rares, d’autant plus que nous disposons d’un grand parking
sécurisé. La région a incontestablement des atouts touristiques: la guerre
14-18, mais aussi la proximité des villes d’Ypres ou de Lille. Il y a également
toute la vallée de la Lys, magnifique à parcourir à vélo, tant du côté de Lille
que de Courtrai. Les voies y sont très sécurisées; ce qui est très important
pour les balades familiales.»
Une chose est sûre, Alexandre Lannoo va s’adapter aux demandes:
«Je suis affilié aux gîtes de Wallonie et aux grands classiques de la
réservation sur internet. On tirera un bilan à la fin de la saison
touristique…»
Aux cinq logements permanents s’ajoutent désormais quatre
gîtes. La dernière étape consiste à exploiter une salle des fêtes.
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