Dans les années 1970, le directeur commercial de
l’entreprise, José Tahon, propose d’en faire une réserve naturelle dédiée à
l’ornithologie. En 1976, une association de bénévoles se met en place pour
aménager ce bel écrin, tandis que les Briqueteries, qui restent propriétaires,
acceptent divers investissements: pompes pour maintenir le niveau d’eau, sécurité
du site, etc. Un beau partenariat s’établit à une époque où l’intérêt pour
l’écologie n’était pas aussi évident qu’aujourd’hui. «Ce qui nous réjouit,
ajoute Martin Windels, c’est que la jeune génération, et particulièrement
Maxime Busschaert, l’actuel administrateur-délégué, nous soutient à fond.»
Ce week-end, l’aide logistique est encore venue des
Briqueteries, comme l’explique Nicolas Carlier, chef de département, qui fait
le lien entre l’entreprise et la RNOP. «Avec Bruno Leblon, Laurent Lemenu et Frédéric
Lambin, nous avons imaginé un système pour remonter les carpes. Nous voulions
surtout qu’il n’y ait pas d’accident et que le travail soit facilité. Tout
fonctionne bien!»
Grâce à des pompes, le niveau d’eau a pu être maintenu entre
1,20 et 1,40 m. «Comme il n’a pas beaucoup plu ces derniers temps, le niveau
est près d’un mètre plus bas qu’à l’habitude. Ce qui est une chance pour avoir
pied plus facilement. Mais il reste difficile d’y évoluer car le fond est fort
vaseux.»
Un système astucieux a été mis en place par les Briqueteries
pour remonter les bassines.
Le Lit de la Lys, il y a 10 000 ans.
Emmanuel Dubuc et son fils Colin ont profité des moyens mis
à disposition pour réparer des filets dressés entre des piquets de bois, sur
une île au sein de l’étang.
Ce dispositif est apprécié comme perchoir par les cormorans,
grands amateurs de poissons, qui se trouvent ainsi à proximité d’un
garde-manger autorisé; ce qui les éloigne des étangs des pêcheurs.
Ils en ont ramené des os un peu particuliers, qui pourraient
bien avoir de l’âge. «J’ai déjà envoyé des os qui venaient de cet endroit à
l’Institut royal des sciences naturelles, explique Martin Windels. Ils ont été
analysés et ils provenaient d’un rhinocéros laineux et d’une hyène des
cavernes. Nous sommes ici sur le lit de la Lys, il y a 10 000 ans.»
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